Lundi a été une journée quasiment ordinaire à Libreville. Cependant pour éviter de nouvelles violences comme la nuit dernière, le ministre de la Défense a renforcé la sécurité à divers endroits de la capitale. Des gendarmes équipés de matériel antiémeute ont été postés devant l’Assemblée nationale, l’immeuble du pétrole, les stations-services et le rond-point de la Démocratie. Ce principal carrefour mène vers le siège de l’Union nationale, le parti du leader disparu.
Des militants excités y ont dressé des barrages et contrôlent les entrées et sorties. A l’intérieur du siège, plusieurs sympathisants d’André Mba Obame, qui avait séduit les Gabonais lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2009, viennent faire leur deuil. Des tentes ont été dressés dans la cour et des chaises en plastique installées. Les dirigeants préparent l’envoi au Cameroun d’une délégation qui assurera le rapatriement de la dépouille à Libreville à une date non encore communiquée.
A la mi-journée, le ministre de l’Intérieur et son collègue des Affaires étrangères ont tenté de visiter les ruines de l’ambassade du Bénin. Le diplomate béninois a refusé de se déplacer pour des raisons de sécurité. Les deux ministres se sont rendus à sa résidence. « Une enquête est ouverte pour retrouver les coupables de cet incendie », a déclaré Guy-Bertrand Mapangou, ministre gabonais de l’Intérieur.
Publié le 13-04-2015 Modifié le 14-04-2015 à 06:02