Avant ce grand rendez-vous, présenté comme la conférence « de la dernière chance », les différents pays sont priés de rendre leur copie sur les engagements qu’ils sont prêts à consentir pour une planète plus propre. L’objectif étant de préparer les débats avant cette conférence, et inciter les États à fournir un plan ambitieux de réduction de gaz à effet de serre (GES). Le rendu, au départ fixé au 31 mars, a finalement été repoussé au 1er octobre. Pour l’heure, seuls 39 États ont publié leurs contributions. Parmi eux, trois pays africains : le Gabon, le Maroc et l’Éthiopie.
Premier pays africain à publier sa feuille de route, le Gabon s’est engagé à réduire d’au moins 50% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025. « Pays en développement et en croissance démographique, le Gabon ne peut s’engager sur une réduction en valeur absolue de ses émissions de gaz à effet de serre, mais bien sur une maîtrise de celles-ci dans le cadre de son développement », prévoit le texte de contribution. Le Maroc 38e pays à présenter sa copie, s’est dit prêt à consentir à un plan timide : réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 13% d’ici à 2030. Il ouvre toutefois la porte à une réduction supplémentaire de 19% sur la même période, à condition de recevoir un appui financier international.
L’Éthiopie quant à elle, poursuit son objectif de neutralité carbone. Le deuxième pays le plus peuplé du continent veut en effet diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 64% d’ici 2030, soit les bloquer à leur niveau actuel. Pour y parvenir, le pays compte s’appuyer sur sa stratégie de croissance verte embrassée en 2011. Mais aussi porter ses efforts sur les secteurs les plus polluants, comme l’élevage, responsable de 42% des émissions. Mais l’Éthiopie a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne pourrait atteindre cet objectif seule. Addis-Abeba a chiffré le coût de son projet à 150 milliards de dollars, un montant que le pays ne pourra pas mettre sur la table sans aide extérieure.
Mikel Doussengui