L’opposition attendait ce rendez-vous avec beaucoup d’impatience. L’objectif était de demander à Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’OIF de convaincre le pouvoir d’ouvrir un dialogue inclusif avant l’élection présidentielle de 2016. À la sortie, Pierre Claver Maganga Moussavou, porte-parole de l’Union des forces du changement pour l’alternance, a fait le point.
« L’opposition gabonaise a exprimé avec fermeté et détermination les points saillants qui doivent conduire à un dialogue inclusif et sans tabou, affirme-t-il. Et nous avons répété que ce dialogue ait lieu hors du CND, car ce n’est pas le cadre approprié. »
Le CND, c’est le Conseil national de la démocratie, une institution de la République qui regroupe tous les partis politiques légalement reconnus. « C’est l’opposition qui a appelé de ses vœux à la réactivation du CND, rétorque Guy Christian Mavioga, porte-parole de la majorité. Donc nous disons : « oui au dialogue, mais au niveau du Conseil national de la démocratie. » »
« J’ai pris beaucoup de notes et j’ai compris que la tenue d’un dialogue est une demande pressante », a résumé Michaëlle Jean après tous ces entretiens. Ajoutant en guise de promesse: « Mes équipes vont travailler. »