Présidentielle 2016 : L’UN, entre appel citoyen et recherche d’un candidat

Ayant invité les populations à la mobilisation et dit son intention de s’opposer à la candidature annoncée d’Ali Bongo, l’Union nationale (UN) semble tout de même engagé dans un processus de désignation d’un candidat.

«Nous lui opposerons une résistance farouche», ont-ils conclu dans un communiqué rendu public le 29 février dernier, suite à l’annonce par Ali Bongo de sa candidature à sa propre succession. Si le directoire de l’Union nationale (UN) a appelé les populations à la vigilance et à la mobilisation, pour éviter de «se laisser abuser une seconde fois», il a néanmoins suscité quelques interrogations, notamment sur les moyens de barrer la route à Ali Bongo. Alors que ce parti traverse une zone de turbulence, certains se demandent comment s’opposer «farouchement» à celui qui est entré en campagne plusieurs mois avant l’annonce officielle de sa candidature. Mais au-delà des doutes de certains et des appréhensions – et parfois les railleries – des autres, l’on note que l’appel à la mobilisation ne s’adresse ni aux militants ni aux sympathisants mais aux populations. Pour certains, il s’agirait donc, d’une certaine manière, de ce «mot d’ordre» en absence duquel certains ont pu justifier leurs attitudes.

Au-delà, l’UN semble également engagé dans un processus de sélection de son candidat. Il se murmure au siège de l’ancienne Sobraga qu’un des responsables de ce parti, en l’occurrence Casimir Oyé Mba, pourrait être son cheval de course, sinon son candidat à la candidature au sein du Front de l’opposition pour l’alternance.

Alors que parmi les potentiels candidats à la candidature de l’UN des noms sont cités, notamment Mike Jocktane, qui n’a jamais caché ses ambitions présidentielles, Casimir Oyé Mba semble avoir la préférence des militants et sympathisants. Bénéficiant de plus d’expérience politique et administrative, en plus d’un certain crédit au niveau international, l’ancien gouverneur de la BEAC partirait favori. L’officialisation de sa candidature devrait intervenir à l’occasion du congrès de cette formation politique.

Toutefois, le choix de l’ancien Premier ministre pourrait susciter des réticences dans l’opinion, ses détracteurs ayant fait de son désistement lors de la présidentielle anticipée de 2009 une arme pour le disqualifier. Bien qu’il s’en soit expliqué plus d’une fois, il lui en faudra plus pour convaincre.

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