Grogne politique et sociale au Gabon

Les Gabonais seront aux urnes le 27 août prochain. L’opposition conteste toujours la candidature du président sortant Ali Bongo. Dans ce contexte, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies est à Libreville.

Jeffrey Feltmann doit rencontrer les différentes autorités du pays ainsi que les acteurs de la vie socio politique au Gabon. Le Gabon est en ébullition, l’opposition dénonce toujours la candidature du président sortant, Ali Bongo, qu’elle qualifie d’anticonstitutionnelle. À cela, s’ajoute depuis un certain temps une grogne sociale alimentée essentiellement par la cherté de la vie et la pauvreté.

« Lorsque qu’Ali Bongo est arrivé au pouvoir, le Gabon avait une dette de mille milliards de Francs CFA, explique le politologue gabonais, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou. Cinq ans après, le Gabon se retrouve avec une dette de 3.300 milliards de Francs CFA. Le chômage touche entre-temps 35% de la population active, la pauvreté continue d’augmenter. Je pense que si le bilan avait été positif, les populations auraient fermé les yeux sur cette question. »

La crédibilité du scrutin contestée

Le Gabon est un petit pays d’environ un million d’habitants avec une forte proportion de populations étrangères, attirées par le boom pétrolier des années 1990. Mais la production pétrolière a fortement diminué. Entre protestation de l’opposition et la grogne sociale, le processus électoral est en marche vaille que vaille, le lancement de la campagne présidentielle est annoncé dans trois semaines.

Mais certains ne font pas confiance en l’organe en charge d’organiser ce scrutin. C’est le cas de Blanche Abégué, la présidente du comité d’organisation du Forum des indignés du Gabon: « Aucune institution au Gabon n’est crédible. La confiance est rompue avec les Gabonais. Si l’élection doit se tenir le 27 août, il faut qu’une institution internationale impartiale prenne en charge l’organisation de ces élections. »

Quatorze candidatures ont été retenues pour l’élection présidentielle par la commission électorale nationale autonome. Un scrutin à un tour, ce qui peut expliquer cette hargne de l’opposition.

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