La cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (FED) a l’intention de réduire voire de supprimer l’enveloppe octroyée par l’Union européenne (UE) au projet d’Appui à la formation professionnelle (AFOP) au Gabon, dans le cadre du prochain 10ème FED, a appris l’AGP.
La cellule estime en effet que le ministère de l’Enseignements technique et de la formation professionnelle bénéficie déjà de nombreux appuis et souhaite par conséquent que les 3 milliards de FCFA prévus dans le 10ème FED pour la formation, soient entièrement ou partiellement alloués à la construction du bassin versant de Nzeng Ayong, un quartier périphérique du 6ème arrondissement de la commune de Libreville.
Le gouvernement gabonais estime que les raisons avancées sont incompréhensibles dans la mesure où le seul financement dont dispose le projet AFOP est celui de l’Union européenne. Les autres financements ayant été soit réorientés vers d’autres programmes soit supprimés.
Initiative du gouvernement gabonais financé par le Fonds européen de développement (FED), le projet AFOP a pour objectif de permettre à des jeunes déscolarisés âgés de 16 à 25 ans de suivre, pendant trois à six mois, une formation adaptée dans les secteurs du Bâtiment et des travaux publics (BTP), du bois et de l’agriculture, afin de mettre à la disposition des entreprises une main d’œuvre formée répondant à leurs besoins réels.
Un an après sa mise en œuvre, 1200 jeunes ont bénéficié d’une formation dans le cadre du projet AFOP. Certains d’entre eux ont même déjà obtenu des pré-contrats.
Dans le cadre du projet, l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) a inséré, installé et accompagné 45 jeunes au 1er semestre 2010 dans les sites aménagés à raison de cinq dans chacune des neuf provinces du pays.
9% des 257 apprentis-compagnons formés en 2010 dans le secteur de l’agriculture ont été embauchés pour un premier emploi. Les autres, selon les dispositions du contrat, devraient recevoir une aide financière pour créer de petites coopératives.
En raison du succès enregistré au cours de la première phase du projet, plus de 20.000 jeunes ont fait part de leur volonté de se former en vue de décrocher un premier emploi.
Le Conseil économique et social (CES) et la Confédération patronale gabonaise ont souhaité le prolongation du projet.