L’année scolaire au Gabon, et principalement à Libreville, est bouclée depuis des semaines pour la plupart des élèves qui, habituellement, prennent d’assaut la route en cette période pour aller passer les grandes vacances à l’intérieur du pays. Pourtant, l’heure n’est pas encore celle des bonnes affaires pour les agences de voyage, qui commencent déjà à se poser des questions.
‘’ Ce n’est pas encore la grande affluence’’, nous révèle depuis son bureau M. Antoine Ndong Minko, chef d’agence ‘’Le Transporteur Voyages’’. Le nombre de navettes par jour entre Libreville et l’intérieur du pays n’a pas encore évolué. Le trafic reste encore figé à trois minis bus de onze places. Au guichet, aucun client. Le service d’accueil s’ennuie, puisque le dernier bus du jour vient de démarrer et il n’y a plus aucun client à recevoir ; juste des amis venus rendre visite à l’occupant du poste et avec qui ils ‘’kongossent’’ un peu en attendant un hypothétique nouveau client. Le rythme du travail semble connaitre un certain essoufflement.
Souvent revus à la hausse à cette période de l’année, les tarifs de transport pour les différentes destinations à l’intérieur du pays sont restés inchangés à ce jour. Malgré cela, les premières vagues de clients de la période des vacances tardent toujours à se montrer. Même constat à l’agence de voyages ‘’Bitam express’’ où, à notre arrivée sur les lieux, les bureaux étaient quasi déserts. Seul le chargeur de l’agence, une cigarette au coin de la bouche, nous reçoit. ‘’L’unique bus de la journée que nous avons pu charger vient de partir et le chef d’agence n’est plus là, il est déjà rentré’’, nous confie t-il.
La période des vacances tarde encore à montrer les marées de voyageurs qu’elle draine habituellement dans les agences. Une situation qui maintient le chiffre d’affaires des agences de voyages scotché à l’un de ses niveaux les plus bas. Au grand dam des promoteurs qui ont pris des dispositions spéciales coûteuses pour répondre à une demande qu’ils escomptaient très forte.
Durant la période de très forte affluence, que certains optimistes-nés attendent maintenant pour début juillet et la fin des examens du baccalauréat, les agents en poste dans les agences de transport terrestre se retrouvent souvent débordés.A ces moment, rappelle Daniel de Bitam Express, les clients dorment parfois à l’agence, et quasiment par terre. Ils arrivent très tôt pour être sûrs de voyager car, pendant la période des vacances, on n’est pas souvent sûr de voyager à la date et au jour souhaités, à cause du déséquilibre entre une trop forte demande et une offre insuffisante.
Si certaines structures sont déjà prêtes pour affronter cette période grâce à un parc automobile bien fourni, d’autres en revanche trainent encore le pas. Elles aussi envisagent, timidement toutefois, d’augmenter le nombre de leurs véhicules afin d’assurer de meilleures conditions de voyage à la clientèle.
Pour le moment, certaines destinations de l’intérieur du pays connaissent déjà une légère embellie au niveau de leur activité. C’est le cas de l’agence ‘’CDN Transport’’ de Libreville, qui enregistre un petit frémissement depuis quelques jours. On charge déjà deux bus par jour depuis que les élèves sont partis en vacances. Avant cette période, il nous était difficile de charger plus d’un bus’’, nous confie Arnaud, chef de cette agence. Et de poursuivre, chez nous, au départ de Libreville, les gens sont classés et alignés par destination.
Cette façon de procéder permet d’éviter les pertes de temps pendant le voyage. Les passagers des destinations les plus éloignées sont affectés aux derniers banquets alors que ceux des destinations plus proches sont assis sur les premiers.
Dans les agences de transport terrestre, les voitures voyagent de jour. Les premiers départs de Libreville ont lieu à 6h30mn au plus tard. Les derniers véhicules de la journée démarrent à 10h.



