Le rapport «Doing Business 2013», publié le 23 octobre 2012 par la Banque Mondiale et la Société financière internationale (IFC), place le Gabon au 170e rang sur 185 économies au sujet de la «facilité de faire des affaires» dans un pays. Une régression de cinq places par rapport à 2012.
Intitulée «Des réglementations intelligentes pour les petites et moyennes entreprises», l’édition 2013 du rapport Doing Business a été publiée le 23 octobre par la Banque Mondiale et la Société financière internationale (IFC). Ce rapport qui a «recensé près de 2 000 réformes de la réglementation des affaires mises en œuvre dans 180 économies», évalue les réglementations affectant les entreprises locales dans 185 pays et classe les pays selon 10 domaines de la réglementation des affaires que sont la «création d’entreprise», l’«octroi de permis de construire», le «raccordement à l’électricité», le «transfert de propriété», l’«obtention de prêts», la «protection des investisseurs», le «paiement des impôts», le «commerce transfrontalier», l’«exécution des contrats» et le «règlement de l’insolvabilité».
Classé 165e en 2012, le Gabon a perdu cinq places pour se situer au 170e rang sur 185 économies examinées dans le classement 2013. Dans cette distribution, Singapour, Hong-Kong (Chine) et la Nouvelle-Zélande campent, comme l’année dernière, dans le tiercé gagnant au niveau mondial, pour ce qui est de la «facilité de faire des affaires». On note dans ce classement général, que l’Île Maurice qui occupait le 23e rang en 2012 est passé 19e, l’Afrique du Sud qui était 35e a reculé et se place à la 39e place, la Tunisie est 50e et le Rwanda qui était 45e occupe cette année la 52e position.
En Afrique subsaharienne, le trio de tête est constitué de l’Île Maurice (1er), l’Afrique du Sud (2e) et le Rwanda (3e) tandis que le Gabon se place en 34e position, juste derrière la Mauritanie (33e) et devant l’Angola (35e). Pour exemple, le Ghana est 5e, l’Ouganda est 9e, le Cap Vert est 11e, l’Ethiopie 13e, le Mali 23e, le Burkina Faso 24e, le Togo 25e, le Burundi 28e.
Dans la sous-région d’Afrique centrale, concernant la «facilité de faire des affaires», le Gabon se classe au 3e rang, derrière le Cameroun (1er), la Guinée Equatoriale (2e) et devant le Congo-Brazzaville (4e), le Tchad (5e) et la RCA (6e). Autrement dit, Il est devenu plus facile de faire des affaires en Guinée Équatoriale qu’au Gabon.
Dans les rubriques spécifiques du rapport, le Gabon n’a enregistré aucun changement concernant le «création d’entreprise» et l’«exécution des contrats». Le pays a engrangé des points concernant le «raccordement à l’électricité» (+3) et «règlement de l’insolvabilité» (+2), tandis qu’il en perd dans toutes les autres : «octroi de permis de construire» (-12), «transfert de propriété» (-35), «obtention de prêts»(-7), «protection des investisseurs» (-3), «paiement des impôts» (-7), «commerce transfrontalier» (-1).
Le rapport indique en outre qu’il y a 9 procédures pour créer une entreprise au Gabon, contre 8 en moyenne en Afrique sub-saharienne et 5 dans les pays de l’OCDE, pour un délai de 58 jours contre 34 pour la même région et 12 dans l’OCDE. Il faut 243 jours au Gabon pour obtenir l’autorisation de construire contre 196 jours en moyenne en Afrique sub-saharienne. Pour qu’une entreprise enregistre au Gabon se titres de propriétés, il faut 7 procédures et 104 jours contre, respectivement, 6 et 65 en Afrique sub-saharienne.
Toutefois, ce rapport ne mesure pas tous les aspects de l’environnement des affaires qui pourraient intéresser les entrepreneurs et les investisseurs. A titre d’exemple, il ne mesure pas la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de compétences de la main-d’œuvre ou encore la solidité du système financier d’une économie. Toutefois, le rang du Gabon indique qu’il y a du travail à faire pour tendre vers les modèles émergents.



