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Quelle place pour le sport dans la politique de l’Émergence ?

Du football, en passant par l’athlétisme jusqu’aux arts martiaux, il ne se passe plus une compétition sans que les athlètes gabonais prônent le boycott ou qu’ils se distinguent par une absence patente pour déficit de trésorerie ou pour conflit de leadership entre les présidents de fédération.

Très peu sollicité dans notre pays, le sport moderne est pourtant un catalyseur pour le développement socio-économique et environnemental d’un État et de sa population. Les États européens, modèles par excellence du Gabon, l’ont compris et le sport occupe une place importante dans la politique gouvernementale de ces pays. Selon le site du Conseil de l’Europe, le sport représente aujourd’hui, en moyenne, 2 % du produit intérieur brut (PIB) de chaque pays européen, offrant des opportunités d’emploi et de spécialisations qui contribuent à accroître la compétitivité européenne.

Sachant que c’est l’athlète qui fait le sport et qui lui confère son importance dans le développement tous azimuts du pays, il serait inadmissible que les dirigeants ne mettent pas les moyens et les hommes qu’il faut pour obtenir des résultats escomptés.

Au Gabon, on se pose souvent la question de savoir si les dirigeants savent déterminer les priorités pour le peuple et pour l’État vu ce qui est dépensé pour des événements qui ne rapporteront rien au pays. Les exemples sont légion dans le sport et la mafia organisée autour de ce secteur, à travers les hommes qui le pilotent, participe à faire régresser les chances du Gabon à monter sur les premières marches des podiums internationaux, continentaux comme mondiaux.

Absence à des compétitions internationales et détournement des primes des athlètes

On se souvient encore de l’absence des cyclistes gabonais au dernier championnat africain pour une raison de défaut de transmission de l’information entre l’ancien patron de la petite reine gabonaise, Thomas Franck Eya’a, et le nouveau, Maurice Nazaire Embinga. Mais aussi, de celle des athlètes de l’association gabonaises de roller, Roller Parc Boulevard, qui n’ont pas pu prendre pas part au championnat du monde de roller de vitesse 2012, qui a eu lieu du 7 au 15 septembre dernier à Ascoli Piceno, province de San Benedetto Del Tronto en Italie, à cause de l’indifférence affichée par les autorités compétentes vis-à-vis des activités de cette fédération.

La dernière en date est celui du refus de nos trois combattants taekwondoïstes à poursuivre le championnat d’Afrique de taekwondo à Antananarivo en phase de demi-finale, pour réclamer leur argent qui, pour reprendre les expressions du dessinateur gabonais Pahé, «aurait été dépecé comme une antilope par les dirigeants, notamment le président de la fédération gabonaise de taekwondo, Samuel Nzé». Il y a aussi le rapatriement des deux Panthères olympiques, Samson Mbingui et son coéquipier Lionel Yakouya, de Newcastle en Angleterre à Libreville (Gabon), pour laquelle, selon une explication tout à fait crédible donnée par le site les panthernautes, «ils ont sacrifié les gamins pour des questions de pognon. Les 4 joueurs en liste d’attente ne sont pas pris en charge par l’organisation des JO et ils doivent donc pas être au village olympique. Les États les logent hors du village. Le Gabon par le Comité olympique estime que la facture est trop élevée pour garder deux joueurs à Londres car le coût de la vie est très élevé et ils n’ont pas de moyen alors la solution c’est de ramener les gamins à Libreville». «Au moment où on n’a pas d’argent pour loger deux joueurs en Angleterre, des indiscrétions font savoir que M. Taty du ministère des sports aurait transmis au service comptable de ce ministère une liste de 150 personnes qui iront aux JO», poursuivait le site. Et pour ne citer que ces cas de détournement, l’on se souviendra encore de la disparition des primes destinées aux joueurs et au staff des champions d’Afrique U-23 au Maroc, en décembre 2011.

Pour espérer exploiter tout le potentiel du sport pour le développement et obtenir plusieurs Ruddy Zang Milama ou Anthony Obame, de nombreux obstacles doivent être surmontés, comme le manque de professeurs et entraineurs qualifiés, le manque d’infrastructures sportives disponibles, le clientélisme au sein des fédérations pour la sélection des athlètes et les détournements de fonds en grand nombre au détriment de sportifs.

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