Des nombreux étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont érigé lundi dernier des barricades sur la voie publique pour demander au gouvernement d’accéder à la revendication des enseignants en grève générale illimitée depuis près d’un mois.
‘’Au début les enseignants réclamaient 15 milliards de FCFA pour la revalorisation de leurs salaires, après négociations, ils ont accepté de descendre à 11 milliards de FCFA pour montrer leur bonne volonté. Pourquoi le gouvernement ne s’exécute pas ? Pense-t-il à notre avenir si jamais il y a année blanche ?’’, a déclaré Firmin Ollo’o, président du collectif des étudiants de l’UOB.
Les étudiants ont manifesté au lendemain d’une déclaration des enseignants regroupés au sein du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC).
Le président de ce syndicat, Jean Rémi Yama au cours d’une assemblée générale du syndicat avait laissé planer le spectre d’une année blanche sur les universités si le gouvernement n’accède pas à sa principale revendication celle d’une augmentation de leurs salaires.
Les étudiants sont également descendus dans la rue pour revendiquer leurs allocations d’étude qu’ils attendent depuis cinq mois.
‘’En dehors des étudiants frappés par le critère d’âge et qui n’ont pas de bourse depuis cinq mois, il y a aussi ceux-là qui n’ont pas reçu l’entièreté de leurs allocations d’étude’’, a indiqué M. Ollo’o.
‘’Nous nous sommes rapprochés de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), qui nous a laissé entendre que le problème n’était plus à son niveau. Les dossiers des étudiants ont été traités et envoyés au Trésor. C’est le Trésor qui n’a pas crédité le compte des étudiants, malgré l’affichage de leurs noms à l’ANBG’’, a-t-il précisé.
La grève des enseignants membres du SNEC paralyse depuis le 2 février dernier, les universités Omar Bongo de Libreville et l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) à 650km au sud-est de la capitale gabonaise.



