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L’UFA approuve en partie les conclusions de la concertation

L’Union des forces du changement (UFA) s’est dite ‘‘en partie satisfaite’’ des conclusions de la concertation sur l’usage de la biométrie, dans une déclaration mardi à Libreville, appelant, par ailleurs, la Cour constitutionnelle à consentir du temps à l’opérateur Gémalto qui exige huit mois pour boucler l’opération.
‘‘La concertation entre l’opposition et la majorité a abouti à des conclusions qui emportent en partie notre adhésion parce que certaines exigences sur la fiabilité du fichier d’état civil ainsi que sur l’interconnexion restent à satisfaire’’, a déclaré le nouveau président de l’UFA, Jules Aristides Bourdes Ogouliguende, par ailleurs président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDJ).

Il a par ailleurs appelé la Cour constitutionnelle à consentir ‘‘le temps nécessaire à la mise en place de ce processus, dans l’intérêt bien compris de notre pays’’ affirmant que Gémalto exige huit mois pour boucler cette opération.

Evoquant l’identification de chaque électeur au bureau de vote à partir de ses données biométriques prélevées au moment de l’enrôlement (authentification),‘‘l’UFA, qui y tient, estime de toute évidence, qu’il faudra disposer en temps et en heure des kits d’authentification et des personnes bien formées pour leur bon usage comme l’a affirmé l’opérateur Gémalto’’, a affirmé M. Ogouliguende.

En insistant sur le temps, l’UFA émet, sans le dire, l’idée d’un report des élections locales prévues pour se tenir en avril au plus tard sur la base des données biométriques, selon le Code électoral.

Fin janvier l’Union des Forces du changement (UFC), l’autre grand regroupement de l’opposition avait lors d’une conférence de presse à Libreville, réclamé le report des élections locales. Ils jugeaient courts les délais pour finaliser le projet d’introduction de la biométrie dans le système électoral, mettant en doute la capacité du gouvernement ‘’à mettre en place une biométrie normative dans les délais assez courts’’.

Pour l’UFA ‘‘le fichier d’état civil devra être totalement fiabilisé avant de passer à l’élaboration du fichier électoral, conformément à la délibération n°002/2013 du 12 février 2013 de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP)’’.

Attirant l’attention des forces de polices nationales affectées aux opérations d’enrôlement sur les listes électorales, M. Bourdes Ogouliguende a recommandé ‘‘l’extrême vigilance afin que ne viennent à s’enrôler que ceux des Gabonais disposant des pièces d’identité en bonne et due forme.’’

Toutefois, le nouveau président en exercice de l’UFA a réitéré ‘‘l’implication des partis politiques à tous les niveaux’’ de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral.

La déclaration de l’UFA apparait alors tel un moyen de pression exercé sur le chef de l’Etat qui avait lancé le 22 février une large concertation avec toute la classe politique sur la biométrie, la réforme du Conseil national de la Démocratie (CND) et l’agenda de la présidence gabonaise de la Cémac.

Le document final des travaux de cette concertation majorité-opposition avait été remis au président Ali Bongo Ondimba, le 27 février, par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima qui a dirigé un mois durant les travaux de la concertation sur la biométrie et le CND.

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