La desserte Libreville-Port-Gentil, par voie maritime, vient d’être privée d’un navire par décision administrative qui, selon la Société de navigation gabonaise, cacherait des motivations inavouées, tenant d’une machination malveillante.
Le Dophin Express, un des bateaux de la Société de navigation gabonaise (SNG), qui assurait la desserte Libreville-Port-Gentil, vient de se voir frapper d’interdiction de navigation sur les eaux gabonaises, par les autorités maritimes du pays, à la grande déception de ces opérateurs et certainement des voyageurs.
Ce qui peut être qualifié de malheur pour le Dophin Express, débute avec une panne électrique traduite par une baisse d’énergie de la batterie principale le 8 mars 2013, qui, selon le pilote de l’appareil, le commandant Maguette, relayé par l’hebdomadaire Le Nganga, serait dû à des efforts supplémentaires fournis par le navire. Pendant près de 3 heures ce bateau a été condamné à une immobilisation, en pleine mer, avant de poursuivre son cap vers Libreville.
«Ce bateau est adapté à la navigation sur les eaux propres, et dans les côtes biens entretenues, ce qui n’est pas le cas s’agissant des côtes gabonaises, ce qui à l’évidence, oblige le bateau à fournir d’énormes efforts mécaniques pour une navigation fluide, les côtes doivent être régulièrement entretenues. L’entretien s’impose car à l’accostage, on remarque des tas de détritus accrochés aux hélices ou à d’autres endroits sensibles», a expliqué le commandant David Menié, dans le même journal.
«Un tel incident suffirait-il pour que l’on ait recours à une suspension de navigation ?», s’interrogent les opérateurs de ce bateau qui voient en cette décision d’autres intentions inavouées. Car, pour ces derniers, le «Dophin Express», serait le seul bateau de transport maritime à grande vitesse reliant Libreville à la capitale économique et capable d’embarquer à son bord plus de 300 passages et à effectuer trois voyages par jour. Le navire constitue de ce fait, un concurrent non négligeable pour certaines compagnies aériennes auxquelles il grignote des parts de marché. De plus, ce n’est pas la première fois qu’un navire enregistre ce type de panne dans les eaux du Gabon, sur le trajet Libreville-Port-Gentil.



