Le groupe Rougier vient de publier ses résultats financiers 2012, caractérisés par une perte opérationnelle courante de 1,13 million d’euros sur l’exercice, contre un bénéfice de 3,23 millions d’euros en 2011. Sa contre performance au Gabon y serait pour quelque chose.
Un chiffre peu surprenant dans la mesure où, fin mars dernier, le spécialiste des bois tropicaux avait déjà alerté les marchés en disant s’attendre à un exercice déficitaire. «La rentabilité de Rougier est affectée en 2012 par la dégradation des conditions de marché en Europe et par les difficultés structurelles rencontrées dans l’adaptation de l’appareil de production, logistique et commercial au Gabon», explique le groupe français.
Les autres lignes du compte de résultat se sont également dégradées avec un recul du chiffre d’affaires de 3,1 %, à 142,6 millions d’euros, tandis que résultat opérationnel a basculé dans le rouge à hauteur de 1,88 million et la perte nette (part du groupe) grimpé à 3,74 millions. En 2011, Rougier affichait un profit net de 4,44 millions d’euros. Parallèlement aux résultats, le bilan s’est détérioré : de 29 % en 2011, le ratio d’endettement net sur fonds propres a bondi à 69 %.
Concernant ses perspectives, l’année 2013 reste encore «très incertaine» pour le groupe. Dans ce contexte, Rougier annonce la mise en œuvre d’un plan d’action spécifique au Gabon pour restaurer la compétitivité de sa filiale, améliorer la maîtrise de ses coûts et rationaliser son organisation. Pour ce faire, le groupe envisage de procéder à certains arbitrages d’actifs gabonais. Autrement dit, certains actifs dans le pays pourraient être cédés.



