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Ce que pense l’ACR des manœuvres gouvernementales sur la biométrie

Les-membres-de-lACR-352x190Après un long silence dû notamment aux nombreuses discordances enregistrées dans son regroupement politique, l’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR, opposition) est sorti samedi de sa réserve pour dénoncer les manœuvres menées selon elle par le gouvernement à propos de la mise en place de la biométrie en vue des élections locales.

Plusieurs mois après le début des vents de discordance qui continuent de la secouer, l’ACR qui était jusqu’à ce motus bouche cousue sur l’actualité politique et sociale du pays est sortie de sa réserve.

Samedi à la faveur d’une conférence de presse à Libreville, les responsables des partis de ce regroupement politique ont décidé de se prononcer sur plusieurs sujets d’ordre économique, politique et social.

Sur le plan politique, les partis de l’alliance ont longuement entretenu l’assistance sur ce qu’elle a qualifié de manœuvres dilatoires menées par le gouvernement à propos de la mise en place de la biométrie pour les élections locales.

En effet, les partis de l’ACR, s’étonnent de ce que le gouvernement continu de tergiverser depuis la remise du rapport sur la biométrie au Président de la République, à réunir toutes les conditions pour faire appliquer les conclusions dudit rapport.

Selon l’ACR, les sorties du Ministre gabonais de l’Intérieur, Jean François Ndongou et du Porte parole de la présidence de la République, Alain Claude Bilie Bi Nze, sont de « nature à mettre un sérieux doute sur la volonté de la majorité à faire aboutir l’ensemble des points contenus dans le rapport présenté au Chef de l’Etat » et qui résultent des discussions de la classe politique.

Lors de ces rencontres, les partis de l’opposition avaient fait de nombreuses propositions et concessions à ce sujet. Durant celles-ci, les partis de la majorité s’étaient opposés à l’idée de mettre en réseau le système pour empêcher les inscriptions multiples des électeurs. Cette technique devrait permettre de publier deux heures après la fermeture des bureaux de vote les résultats des élections.

En dépit du fait que toutes les conditions pour organiser des élections avec la biométrie soient réunies étant donné que l’entreprise, Gemalto qui a été choisie pour sa mise en place ait obtenu 13 milliards de francs CFA sur la dotation budgétaire de 20 milliards, l’opposition se pose la question de savoir pourquoi le gouvernement en son conseil des ministres du 4 avril dernier a adopté un projet de loi concernant la biométrie qui n’intègre ni l’authentification des électeurs, ni la mise en place des outils de surveillance qui sont la commission technique de suivi de la traçabilité des mises à jour des données à caractère personnel et la commission de mise en œuvre des résolutions de la commission ad hoc ?

Pour les partis de l’ACR, cette attitude prête à la confusion qui existe depuis les déclarations de Monsieur Jean François Ndongou et Alain Claude Bilie Bi Nze.

A la suite de ce qui précède, les partis de l’alliance exhortent le Président de la République à prendre ses responsabilités et à reprendre personnellement le dossier en mains de manière à le remettre sur pieds pour garantir la paix sociale dans le pays.

« Car, il n’est pas question de s’accommoder à une biométrie biaisée », ont-ils conclu.

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