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Luc Oyoubi : « le Gabon n’est pas en faillite »

dej_press_min-377c1c16Le ministre gabonais de l’économie a tenté de rassurer la presse nationale et internationale qu’il a conviée à un petit-déjeuner de presse mercredi matin pour un exercice de questions-réponses au cours duquel ont été évoquées les multiples inquiétudes relatives au coût de la vie, à la subvention des produits raffinés, à l’émission des titres du Trésor, à l’environnement des affaires et aussi aux comptes environnementaux. Luc Oyoubi est resté ferme sur la question de l’état actuel de l’économie gabonaise. « Le Gabon n’est pas en faillite », s’est-il évertué à répéter à des journalistes préoccupés.

L’initiative correspond à l’engagement du Premier ministre d’améliorer la communication autour des actions de son gouvernement. Lors de sa dernière conférence de presse en effet, Raymond Ndong Sima avait annoncé que chaque ministre allait se livrer individuellement à la presse pour répondre aux différentes questions qui préoccupent les Gabonais.

Luc Oyoubi, ministre de l’économie, de l’emploi et du développement durable a parfaitement suivi les pas au cours d’une rencontre qui a eu lieu mercredi matin dans un hôtel de Libreville. Les chiffres concernant la croissance, la dette et les revenus de l’Etat, l’emploi ou encore le coût de la vie se sont multipliés ces derniers mois et ont donné lieu à tellement d’interprétations, notamment par des ONG ou des Agences internationales, qu’il était plus qu’urgent pour le ministre de donner des précisions pour éviter que la confusion semée dans les esprits ne s’accentuent.

Le point chaud de la discussion a sans doute été celui de l’émission récente des bons du Trésor Public. Le fait est si inhabituel qu’il a donné lieu à de nombreuses inquiétudes. « La presse a même parlé de faillite », a rappelé le ministre avant d’affirmer une fois pour toute que le Trésor public n’a pas émis ces bons parce qu’il est en faillite. « On ne prête pas à un Etat qui est en faillite mais à un Etat crédible », a-t-il renchéri. Le Gabon est donc crédible, selon Luc Oyoubi. Au même titre que la République Centrafricaine ou le Cameroun qui ont émis également leurs bons du trésor le 20 février dernier, le premier pour 6 mois et un montant de 5 milliards de francs et le deuxième pour un an et 10 milliards de francs CFA ? En tout cas le Cameroun lui a obtenu 42 milliards. En fait, il s’agit là de l’application d’une décision de la BEAC, datant de 1999 et qui suggère aux Trésors publics d’émettre des bons pour financer des projets et des actions des gouvernements, et sortir finalement de la dépendance aux banques centrales, entre autres. 14 ans après, les Etats de la CEMAC ont décidé de passer à l’acte. Le Gabon a réussi, selon son ministre de l’économie, puisque l’offre a été quatre fois supérieur au besoin énoncé par le Trésor qui était de 10 milliards.

Par définition, « un bon du trésor est un titres de créance négociable émis par le trésor public pour le compte de l’Etat afin de lui permettre de se procurer des liquidités à court et moyen terme ». Il s’agit là donc d’un mécanisme connu depuis longtemps et qui sera désormais partie intégrante de la gestion des trésoreries des pays de la CEMAC et donc du Gabon. « Il nous faut gérer nos trésoreries comme les Etats modernes », a suggéré Luc Oyoubi.

Le taux d’intérêt est de 1,5% et donc bien plus avantageux que celui pratiqué généralement par des banques et autres institutions partenaires qui est en moyenne de 3%.

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