Dans une déclaration lue ce vendredi, à Libreville, plutôt destinée à ses « détracteurs », Marc Ona Essangui, président de la coordination nationale gabonaise de la coalition « Publiez ce que vous payez (PCQVP) », a publiquement désavoué une frange des membres de la société civile en discordance avec lui.
Dans sa déclaration, Marc Ona, estime que ceux qui s’intéressent à la vie, au fonctionnement de la coalition PCQVP et aux évolutions intervenues en son sein, notamment ses membres légitimes, et non pas des imposteurs mordus par l’appât du gain et le clientélisme, savent, depuis octobre 2011 que le Secrétariat international de la coalition a initié une courbe évolutive des réformes qui ont presque gelé le fonctionnement normal des coalitions régionales et nationales.
« Il est surtout essentiel de s’instruire de nouvelles évolutions du mouvement en termes de masses critiques, de comprendre les nouvelles procédures de fonctionnement interne, de s’approprier la vision et les stratégies, en définitive, de se remettre en cause, de développer l’autocritique, de renouveler sans cesse ses propres acquis, de renforcer ses capacités, de s’informer, d’assimiler les textes qui régissent le mode de fonctionnement d’une organisation », a -t-il renseigné.
Au sortir de la Conférence d’Amsterdam qui s’est tenue en septembre 2012, la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez a repensé et redéfini son ambition, ses objectifs et sa stratégie.
D’après Marc Ona qui a repris un extrait de texte de la vision 20/20 : « la nécessité d’une remise en question complète de la gouvernance de PCQVP, comprenant notamment un renforcement des normes d’adhésion et une structure de gouvernance internationale révisée. Par conséquent, ce document propose une nouvelle approche dans la gouvernance ». Ce qui veut surtout dire que : « Les choix et les principes, les normes et la structure proposés doivent être davantage définis dans les priorités stratégiques et dans un cadre de gouvernance définitif qui couvrira le travail des coalitions et du Secrétariat international pour la période allant de 2012 à 2016 ».
Pour lui, PCQVP connaît une période de réformes utiles et cruciales et non pas de crise comme le prétend ses détracteurs.
« Nous attendons l’approbation du Secrétariat international, notamment courant mois de septembre, pour valider définitivement en interne, le reste de notre feuille de route, dans le seul souci d’être conforme à intégrer définitivement la vision 20/20 et d’ajuster toutes nos actions et nos projets au redéploiement de notre stratégie. Ce qui n’empêche pas aujourd’hui que nous puissions anticiper de quelques mois la phase finale de ce processus, en vue de gagner du temps, de prendre de l’avance, en organisant une assemblée générale refondatrice à la fin du mois de juillet, qui va nous permettre de mettre en place une nouvelle équipe de gouvernance, conformément au processus de redéploiement de notre stratégie, nommée : ‘ La coalition est suprême’ »,a -t- il ajouté. A, Amsterdam, il a notamment été question de réorienter les stratégies et les objectifs de l’organisation. Un processus, la vision 20/20, a donc été lancé pour ré-implémenter la dynamique de PCQVP.
Dans cette même logique, Marc Ona, a promis envoyé des convocations aux membres « légitimes » de la coalition dès le 15 juillet en vue de prendre part à une Assemblée générale extraordinaire prévue le 27 du même mois. Mais, ironie du sort, ses « détracteurs », qui qualifient la présidence de Marc Ona d’irrégulière ont annoncé un peu plutôt la date du 13 juillet 2013 pour la tenue d’une Assemblée Générale : véritable cacophonie.
Seulement, Marc Ona, qui se targue toujours, jusqu’à preuve du contraire d’être l’unique coordinateur national de la coalition avertit que les textes indiquent qu’ « une personne ou un groupe d’individus qui met en péril cet idéal commun et fondateur, soit perd toute légitimité en tant que membre, donc n’est plus digne de parler au nom de la coalition, soit ne mérite pas d’appartenir à notre organisation ».
Un message que la vingtaine des membres en opposition avec la présidence de ce dernier, botte en touche.
Joint au téléphone, cet après-midi, Nicaise Moulombi, l’un des membres déchus par Marc Ona, exige des documents attestant leur sanction ainsi que les procès verbaux. Pour lui, Marc Ona fait de la fuite en avant pour ne pas justifier la gestion des finances et le fonctionnement de PCQVP.
Ainsi, le camp déchu qui reproche à Marc Ona Essangui de jouir d’un mandat illégal depuis plus de deux ans ainsi que ses motivations politiques affichées, sollicite l’arbitrage de la coalition régionale basée au Congo, pour ramener la sérénité au sein de ce mouvement.
« Ceci prouve que notre jeune démocratie est en devenir et qu’il n’y a pas que les politiques qui sont confrontés aux problèmes internes », a conclu Nicaise Moulombi invitant Marc Ona à l’Assemblée Générale de ce samedi : Affaire à suivre.



