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Fraude biométrique : invention d’un 7ème arrondissement de Libreville

librevilleLa commune de Libreville aurait-elle désormais sept arrondissements ? Une question posée, le 22 octobre, à Marie-Madeleine Mborantsuo, président de la Cour constitutionnelle, par le président de l’UFA et celui du Morena unioniste. Des récépissés d’enrôlement biométrique délivrés dans l’inexistante circonscription ont été saisis.

A l’affût de potentiels électeurs acquis à leur cause, de nombreux hommes politiques Gabonais usent de leur verve et souvent même de la calomnie pour amasser le plus de voix possible. Pour d’autres, l’argent et la fraude sont la voie royale pour s’accaparer le maximum de «bœufs votants», ainsi qu’aime l’Opposition à qualifier les électeurs contribuant consciemment aux tripatouillages électoraux pour quelques billets de banque. La dernière trouvaille en termes de fraude et de magouille a été de réorganiser la commune de Libreville, mieux, d’y inventer une nouvelle circonscription.

Entendus par le président de la Cour constitutionnelle, Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé de l’Union des force pour l’alternance (UFA), et Alain Eya Mvey du Morena unioniste, se sont expliqués sur le dépôt de leur récente requête portant annulation des récépissés d’enrôlement jugés irréguliers, si ce n’est tout simplement frauduleux par rapport aux dispositions légales du ministère de l’Intérieur, et notamment les textes relatifs à la réorganisation territoriale du Gabon et de la commune de Libreville en particulier.

Le président de l’UFA a expliqué : «Notre requête se situe au niveau de deux faits extrêmement importants que nous avons soulignés à la Cour constitutionnelle, avec preuves à l’appui. Nous sommes en possession des récépissés d’enrôlement qui ont été délivrés sur un prétendu 7è arrondissement de la commune de Libreville. Or, les textes qui réorganisent les conseils départementaux, municipaux et d’arrondissements que nous avons par ailleurs présentés à la Cour, notamment le décret 817 et 819 du 24 septembre dernier, ne parlent nullement du 7è arrondissement dans la commune de Libreville.»

Pourtant, a indiqué Aristide Bourdes Ogouliguendé, «il y aurait eu des opérations d’enrôlement effectuées dans ce prétendus arrondissement. A la Cour d’apprécier la légalité, la validité et les conséquences de ces manquements graves qui témoignent du non-respect par des acteurs politiques, notamment ceux du Parti démocratique gabonais (PDG), des principes élémentaires de la loi en vigueur en terre gabonaise.»

De plus, donnant la preuve de ses accusations à l’encontre du parti présidentiel, le président de l’UFA a informé le président de la Cour constitutionnelle de l’existence et la saisie des récépissés estampillés PDG, particulièrement d’un «membre du Bureau politique» de ladite formation, dans la province de la Ngounié à Mouila. Pour les plaignants, il s’agit simplement d’une fraude car le fait laisse à penser qu’«il y a eu des kits d’enrôlement qui ont été détenus par les membres dudit parti, pour procéder de façon illégale à l’enrôlement.» Reste alors à la Cour constitutionnelle d’évaluer les faits et de dire le droit dans cette affaire pour le moins malsaine.

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