Face à la montée vertigineuse de l’insécurité sur les routes de Libreville et Owendo et même sur le réseau routier de l’ensemble du pays, le ministre délégué aux Transports, Emmanuel Jean Didier Biyé, a lancé, le 17 Octobre 2013, une opération de sensibilisation et de répression visant à mettre au pas les automobilistes. Au terme de l’opération, le 19 octobre, 234 infractions ont été enregistrées sur 640 véhicules contrôlés.
Par le truchement de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR), le ministère des Transport a opéré, du 17 au 19 octobre dernier dans les communes de Libreville et d’Owendo, des actions de contrôle en vue de réprimer les automobilistes en situation irrégulière, notamment en ce qui concerne l’état de leur véhicule, les papiers afférents à la conduite et à la tenue d’un engin de ce type.
Il avait en effet été demandé au directeur général de la Sécurité routière, le colonel Jean Dzime Zé Mba, de réprimander tous les mauvais chauffeurs, qui malgré les campagnes de sensibilisation continuent d’ignorer les règlements en matière de transport. «Il n’y a plus de confrontation. La phase de sensibilisation est terminée. Nous sommes à la répression. Respectez les usagers», avait déclaré Emmanuel Jean Didier Biyé, ministre délégué aux Transports, lors du lancement de l’opération avant d’ajouter «dans quelques jours, la commission de contrôle des permis de conduire va se réunir. Nous allons combattre toutes les personnes qui sont à l’origine des accidents de la route».
A l’issue de l’opération, selon le directeur général de la Sécurité routière, les infractions relevées vont du défaut de la visite technique, de cartes grises et d’immatriculation au défaut de permis de conduire. De même, on ne saurait oblitérer le fait que de nombreux automobilistes se sont régulièrement illustrés par le refus d’obtempérer, durant cette opération. «Il y a des véhicules qui avaient deux ou quatre infractions. C’est grave !», a déploré M. Dzime Zé Mba.
Au total, 194 véhicules ont été verbalisés et plus de 6 millions de francs CFA ont été produits par ces contrôles. 15 véhicules arraisonnés pour leur vétusté ont été remis en circulation faute de fourrière. L’on espère au terme de cette phase que cette initiative a au moins eu le mérite d’aider les automobilistes à se ressaisir et à être un peu plus vigilants au volant. Car, son objectif était de réduire les accidents et les risques d’accidents dans la mesure où le pays a enregistré depuis janvier 2013 au moins 135 morts déclarés des suites d’accident.
Le ministère des Transports avait annoncé la réactivation de la commission de suspension et de retrait des permis de conduire. L’instauration d’un permis à points a également été envisagée. En attendant ces mesures, les accidents continuent de pulluler sur les artères de la capitale gabonaise.
Pas plus tard que le mardi 22 octobre 2013, à une centaine de mètres de l’échangeur des Charbonnages, un carambolage a été enregistré, mettant en scène trois voitures. Une personne a été grièvement blessée, les autres s’en étant sorties non sans avoir émotionnellement ébranlées. Sur place, on pouvait bien remarquer, sans être un expert, que la pluie qui arrosait la ville ce jour-là n’avait pas été aidé les conducteurs qui ont simplement manqué de vigilance quant à la maîtrise de leur engin, sachant la chaussée très glissante en cette période.
Une fois de plus, on dira comme d’habitue, «vigilance au volant !»
