L’ONG « La voix des oubliés », a tenu son assemblée générale annuelle, le week-end dernier, à Port-Gentil, occasion pour le directoire de rendre public le bilan des activités.
A l’initiative de Me Solange Yenou Izolinyo du barreau gabonais, un groupe de personnes éprises de défense de liberté, issues de tous les corps de métiers créaient en 2010 : l’ONG « La voix des oubliés ».
Avec pour principal objectif apporter de l’aide aux détenus préventifs dépourvus financièrement dans l’ensemble des prisons du Gabon et, dont la détention est largement au-delà des délais fixés par la loi. Devant certains dysfonctionnements quant au suivi des procédures des détenus préventifs, Me Solange Yenou, la présidente de la Voix des oubliés et le bureau exécutif ont parcouru les 9 grandes prisons du pays pour s’enquérir des réalités des pensionnaires des maisons d’arrêt du Gabon.
A chaque étape, l’ONG organise des séances d’information dans les prisons, sensibilise les populations sur les délits, crimes récurrents par les médias et les échanges avec les élèves sans occulter la distribution de produits de première nécessité surtout les produits d’hygiène aux locataires des prisons.
Les visites dans les prisons ont débuté en 2011 à Port-Gentil, puis Lambaréné, Mouila, Tchibanga et Libreville en 2012. Le périple s’est poursuivi en 2013 à Franceville, Koula-Moutou, Oyem et Makokou.
161 détenus ont eu le temps de discuter avec les membres de cette ONG ; au volet des libérés : 36 et 10 libérés provisoirement. 24 jugés alors que 10 cas ont été déclarés non défendables. Cependant, 81 dossiers de prisonniers sont en phase de traitement.
« Nous envisageons initier un plaidoyer pour inclure dans les programmes scolaires, un chapitre sur les infractions pénales commises par les jeunes », annonce Me Yenou.
Déterminée à assister les geôliers préventifs, la Voix des oubliés commencera l’acte 2 de la tournée nationale dans les tout-prochains mois avec la visite des prisons de Libreville, Lambaréné, Mouila et Tchibanga, mais aussi elle entend poursuivre la conscientisation des jeunes.
L’ONG est à la recherche des partenaires internationaux et, veut tisser des liens avec des associations militant dans le domaine des libertés des détenus préventifs.