La thèse de doctorat soutenu par le ministre de l’Éducation nationale, et de l’Enseignement supérieur, Séraphin Moundounga, le 20 décembre 2012 à l’École doctorale sciences juridiques UPMF de Grenoble II, serait l’objet de suspicion. Selon l’hebdomadaire Echos du Nord, le natif de Tchibanga, dans la province de la Nyanga ce serait fait aider par deux avocats résidents en France.
Séraphin Moundounga, ministre de l’Éducation nationale © Christian Moussouami/Gabonreview
Alors que, Gabonreview annonçait encore la soutenance de thèse de doctorat de l’actuel patron du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Séraphin Moundounga sur le site le 18 décembre 2012, une internaute réagissant sur l’article « Bientôt, ce sera «docteur» Séraphin Moundounga » avait posé des questions essentielles qui sembleraient avoir trouvé des réponses dans la dernière livraison de l’hebdomadaire Echos du Nord.
«Comment un Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et technique et de la Formation professionnelle, chargé de la Culture, de la Jeunesse et des Sports trouve-t-il le temps de préparer une thèse de Doctorat, d’effectuer les nécessaires recherches y afférentes et de la rédiger. Il s’agit là de deux activités difficiles à concilier. Laquelle des deux a été confiée à un tiers?», se demandait l’internaute le 18 décembre 2012 sur le site gabonreview.com.
Selon l’hebdomadaire Echos du Nord dans sa livraison n°163 du 21 janvier 2013, la thèse de doctorat en droit public, option droit international, dont le travail de recherche a pour thème «L’Union européenne et la paix en Afrique subsaharienne», que s’attribuerait le locataire du neuf étage, serait en réalité la production intellectuelle de quelqu’un d’autre, notamment d’un professeur de droit franco-béninois, avocat en France, le nommée Alain Comlan.
«Séraphin Moundounga a fait venir cet intellectuel béninois en 2011. La raison avancée par l’intéressé pour le faire venir au Gabon était qu’il avait un projet de rédaction d’un livre. Il va alors loger l’avocat dans une villa à Agondjé. Tout ira pour le mieux pendant une courte période entre les deux hommes, jusqu’à ce que l’impétrant au grade de Docteur, se fasse de moins en moins présent sur le plan financier et sur le plan physique auprès du professeur», indique Echos du Nord.
«Après s’être confronté à plusieurs difficultés pour rencontrer Séraphin Moundounga, le professeur Alain Comlan a sollicité la générosité de ses compatriotes béninois installés pour l’aider à régler le supplément des frais exigés par la compagnie aérienne qui devait le ramener à Paris. De retour à Paris, le, professeur Alain Comlan va subir l’ire de son collaborateur au sein de son étude, un jeune avocat originaire de la République Démocratique du Congo (RDC) qui avait été associé à ce projet», poursuit l’hebdomadaire.
«À la grande déception de tous, Alain Comlan est retourné sur Paris sans le début du règlement promis par Moundounga. Une histoire qui n’est pas du goût du jeune avocat qui rumine sa colère et n’exclut plus de réclamer, devant les tribunaux, la paternité de la thèse de Docteur Moundounga, si un arrangement n’est pas trouvé».
Cet ultimatum émis par le jeune avocat, devrait amener le patron de l’Education nationale à s’atteler à vite honorer à ses engagements au risque de voir son grade ainsi que son intégrité remis en cause, car un acte de cette nature en justice obligerait l’université française dans laquelle cette thèse a été soutenue, à le dégrader.
«Finalement, on ne comprend plus rien aux différentes thèses de Séraphin. Dans la biographie des membres du gouvernement qui a été publiée, il était dit que Séraphin était bi docteur et non doctorant. Alors qu’ici vous nous dites qu’il va passer sa thèse. Il aurait pu dans cette biographie se limiter juste au master passé par correspondance et les choses auraient eu le mérite d’être claires. Sauf s’il était en avance sur le temps et s’octroyait déjà un grade qu’il n’avait pas», écrivait un autre internaute.



