Le Gabon n’atteindra probablement pas les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), d’ici 2015, date fixée par les Nations Unies, selon Marie Evelyne Petrus-Barry qui était face aux présidents des institutions constitutionnelles à 1000 jours de l’échéance des OMD.
Adoptée à l’issue du sommet du millénaire de septembre 2000 à New York, la Déclaration du millénaire avait l’ambition de changer la face du monde en réduisant les inégalités et en promouvant les valeurs humaines. Le Gabon avait souscrit et s’était donc engagé à atteindre huit objectifs fixés dans cette déclaration et appelés Objectifs du Millénaire pour le Développement.
A mille jours de l’échéance, les Nations Unies se sont engagées avec les gouvernements de quatre-vingt-trois pays à faire le point des performances réalisées et aussi à identifier les obstacles avant d’évoquer l’après 2015 qui va nécessairement tenir compte des défis actuels et nouveaux.
Mais à mille jours de 2015, le Gabon semble avoir progressé dans l’objectif n° 2 (assurer l’éducation primaire pour tous), n°3 (promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes) et n°7 (assurer un environnement durable). Mais pour le coordonateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD au Gabon, Marie Evelyne Petrus-Barry, « malgré ces avancées et si les tendances actuelles se maintiennent, l’atteinte des OMD par le Gabon reste globalement incertaine à l’horizon 2015 ».
Les Nations Unies reprochent au Gabon d’avoir enregistré trop peu de progrès dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, la mortalité infantile, la santé maternelle et la lutte contre le VIH/SIDA et d’autres maladies.
Mais l’année 2015 passée, le Gabon aura d’autres combats à mener, qui ont d’ailleurs été définis par les Nations Unies. Il sera éventuellement question d’une lutte plus accentuée en faveur du développement durable qui tienne compte de la spécificité du pays et des priorités émergentes de l’Afrique. Il faut citer la transformation structurelle de l’économie et la croissance inclusive, l’innovation et le transfert de technologies, le développement humain et la durabilité de l’environnement.
L’Assemblée Nationale, le Sénat et le Conseil Economique et Social sont invités à travailler avec le gouvernement pour mettre en place des mécanismes et trouver des ressources qui permettent de mettre en œuvre le plan national de développement, en l’occurrence le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE



