Le Porte parole de la présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilié Bi Nzé, a, au cours d’une conférence de presse vendredi à Libreville, évoqué, entre autres, sujets la participation du Président de la République au Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEEAC sur la République centrafricaine, le lancement de l’Automobile Club du Gabon, la Célébration de la Journée Nationale de la Femme ainsi que la question cruciale des crimes dits « Rituels ».
Sur la participation du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, au Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEEAC sur la République centrafricaine, le Porte parole de la présidence gabonaise a indiqué que ladite rencontre qui intervenait moins d’un mois après la prise du pouvoir par les forces de la SELEKA, avait un double objectif à savoir : faire le point sur la feuille de route de la transition définie lors du précédent sommet organisé le 3 avril 2013 et mettre en place le cadre des institutions de la transition.
A l’issue de la rencontre, les Chefs d’Etats et de Gouvernement ont pris acte de la mise en place du Conseil National de la Transition et de l’élection de Michel DJOTODIA comme Chef d’Etat de transition. Celui-ci, composé au départ de 105 membres, a été porté à 135 membres afin de répondre aux revendications de certains partis politiques de l’opposition et de la société civile.
De même que durant ce sommet, les chefs d’Etat ont décidé de renforcer les effectifs des forces de la FOMAC qui passent de 500 à 2000 hommes afin d’aider au retour à la paix et à la sécurité en Centrafrique. Un Groupe International de Contacts pour la Centrafrique a été créé et tiendra sa première réunion le 3 mai prochain à Brazzaville afin de statuer sur la reconstruction de la Centrafrique.
Selon le Porte parole de la présidence, les Chefs d’Etats ont également rappelé que le rétablissement de la paix et de la sécurité demeure une priorité de l’action gouvernementale à l’instar de la relance de l’administration, la relance des activités économiques et sociales ainsi que la préparation des élections. Ils ont aussi réaffirmé que les Accords de Libreville demeurent le noyau central des arrangements durant la période de transition.
Le mardi 16 avril 2013, le Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA a présidé, au Stade de l’Amitié Sino-gabonaise, la cérémonie d’inauguration de l’Automobile Club du Gabon en présence du Président de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), Jean TODT et de l’Ambassadrice mondiale de ladite fédération en charge de la sécurité routière, Michelle YEOH.
Selon Alain Claude Bilie Bi Nze, la création au Gabon d’une fédération de l’automobile intervient après l’organisation de la CAN 2012, la professionnalisation du championnat de football gabonais, qui ont porté le Gabon à un très haut niveau sur le plan sportif international.
Cette initiative, à en croire le porte parole de la présidence, permettra surtout à notre pays de recevoir toute l’assistance de la Fédération Internationale de l’Automobile dans la sécurisation de nos routes. Celle-ci passera entre autres par le biais des campagnes de sensibilisation, la formation des automobilistes, l’aménagement de certaines infrastructures de sécurité routière.
Car, malgré l’amélioration de l’état de certaines routes du pays, le taux de mortalité et de sinistres dus aux accidents de la route demeure encore élevé.
D’autant que les statistiques de la direction générale de la Sécurité routière indiquent que pour 2012 «3.302 accidents de la voie publique ont été portés à la connaissance des Forces de Police Nationale dont 2.419 accidents avec dégâts matériels, 585 accidents avec dégâts corporels, 184 accidents sans tiers et 114 accidents suivis de décès. Ce chiffre était de 1.597 l’an dernier soit une augmentation de 106,76%».
Les conséquences de ces accidents sont multiples : drame dans les familles, mutilations, destruction des biens, prise en charge par l’Etat des accidentés et des voies de circulation endommagées etc. Le Chef de l’Etat, pour qui la sécurité routière est l’une de ses priorités, a engagé le gouvernement à aménager des passerelles sur l’ensemble du territoire sur des sites reconnus dangereux pour les piétons ; à renforcer l’apprentissage dans les auto-écoles ; à renforcer les conditions d’obtention du permis de conduire puis à examiner la mise en place éventuelle du permis de conduire à points.
S’agissant de la Célébration de journée nationale de la femme, le mercredi 17 avril dernier, le Porte parole de la présidence a fait remarqué que le Chef de l’Etat, comme à l’accoutumée, qui tient à rendre un hommage mérité à la femme gabonaise en prenant part aux activités marquant la 16ème édition de la Journée Nationale de la Femme veut surtout encourager et magnifier celle-ci pour sa participation inlassable au processus de développement du pays. Suite à ces efforts, le Chef de l’Etat a décidé d’augmenter le montant du Grand Prix du Président de la République, qui est passé de 10 millions de francs CFA à 25 millions cette année. Y compris les prix de participation qui sont passés de 3 millions dans les éditions précédentes à 7,5 millions cette année, en portant l’enveloppe globale à 200 millions de francs Cfa contre 95 millions en 2012.
L’objectif recherché étant d’amener les femmes gabonaises à être autonome et participer de manière encore plus efficace au processus de développement du Gabon à travers leurs activités respectives.
A propos du phénomène des crimes dits rituels, Alain Claude Bilié Bi Nze a précisé que le Chef de l’Etat a réaffirmé sa ferme volonté de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes et principalement les crimes de sang.
« Au regard du caractère particulièrement abject des crimes de sang enregistrés ces derniers temps, le Président de la République a donné des instructions fermes au Ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité Publique, et au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux afin que tout soit mis en œuvre, sans délai, pour que des coupables soient trouvés et punis conformément à la loi », a-t-il laissé entendre.
Tout en réaffirmant le principe constitutionnel de la présomption d’innocence, le Porte parole a également indiqué que « le Président de la République exige que face à chaque cas de crime enregistré, des enquêtes soient menées, des faits et des preuves établis, les coupables punis. Nul ne doit échapper à la justice. Nul ne doit se croire au-dessus de la loi. Tous les coupables, quel que soit leur rang social, leur proximité supposée ou avérée avec telle ou telle autre personnalité publique, doivent être punis avec la rigueur qu’impose le caractère odieux des crimes commis ».
Sur ce point précis, la décision du Président de la République est soutenue par celle de son épouse Sylvia Bongo Ondimba qu,i à travers sa fondation s’est dernièrement entretenue avec les responsables des confessions religieuses et de l’Association de Lutte contre les Crimes Rituels (ALCR) afin de mesurer l’ampleur du phénomène.
Rappelons, une démarche à la suite de laquelle le gouvernement par le biais du Ministère de l’Intérieur a autorisé l’organisation pour le 11 mai prochain d’une marche pacifique contre cette pratique satanique et digne du moyen âge



