À travers un communiqué publié ce 23 avril, le gouvernement est revenu sur les étapes clés des négociations avec le Syndicat national des enseignants-chercheurs du Gabon (Snec) et la Force de réflexion et d’action pour l’enseignement supérieur (Frapes). Une sorte d’autocongratulation après un long chemin de croix.
«Dans le but de sortir de la grève déclenchée par les enseignants des universités et des chercheurs, qui durait depuis le 2 février, le gouvernement a convié leurs deux syndicats à une rencontre le 10 avril 2013 à la Primature. Après sept heures de négociations, les différentes parties ont convenu de signer un protocole d’accord considérant les décisions auxquelles elles étaient parvenues et qu’il convenait de mettre en œuvre pendant une période dite transitoire», indique le texte signé du premier ministre Raymond Ndong Sima.
Ces décisions, telles que clairement notées dans le procès-verbal signé par le gouvernement, le Snec et la Frape, le 10 avril 2013, concernent : l’élaboration et l’adoption d’un délai n’excédant pas un an du statut particulier des enseignants-chercheurs et chercheurs de la nouvelle grille indiciaire correspondante, conformes aux orientations du président de la République ; la modification de l’arrêté régissant la PIR avant d’y introduire l’augmentation du nouveau taux (250 000 francs CFA en plus), la date de prise d’effet de l’augmentation (1er janvier 2013) et sa mensualisation (1er juillet 2013).
Sur la base de cet accord, poursuit le communiqué, «une correspondance a été adressé deux jours plus tard, le 12 avril, aux deux syndicats leur demandant de reprendre les cours dès le lundi 15 avril, le gouvernement s’engageant de son côté, à mettre en application dans les meilleurs délais, les deux décisions figurant dans le procès-verbal du 10 avril».
Enfin, conclu le texte, cet engagement du gouvernement s’est concrétisé le 15 avril par la prise de l’arrêté n°1246 du Premier ministre formalisant l’augmentation de la PIR et sa mensualisation telles qu’entérinées dans le procès-verbal. «Le 20 avril, le gouvernement a élaboré et soumis à la signature de toutes les parties, un protocole d’accord qui vient d’être signé. Il se félicite de l’aboutissement de ces négociations et attend des enseignants et chercheurs la reprise des cours dans les meilleurs délais», conclut le Premier ministre.
L’attente n’aura pas été bien longue puisque le Snec, réuni en assemblée générale ce 23 avril, a décidé de reprendre les cours le 24 avril dans les universités et grandes écoles publiques du Gabon. «Le principal syndicat de l’enseignement supérieur qui s’est satisfait des avancées dans les négociations avec le gouvernement a invité ses membres à repartir dans les amphis dès demain», indique-t-on dans les rangs du syndicat.
Toutefois, rien n’est définitivement acquis dans ce brûlant dossier puisque les négociations continuent entre les deux parties. En effet, une période transitoire de 12 mois a été fixée, le Snec mettant en garde que si les autres points inscrits dans le cahier des charges ne sont pas satisfaits d’ici à fin mars 2014, les universités et grandes écoles seront de nouveau en grève.



