L’ancien chef des putschistes de 2012 au Mali, marginalisé depuis le 11 janvier 2013, début de l’intervention des armées française et malienne contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays, le capitaine Sanogo semble depuis un bon bout de temps être préoccupé par sa sécurité qui risque d’être altérée au terme de la crise.
Depuis plusieurs semaines déjà, des négociations sont entamées entre plusieurs États par rapport à l’avenir du président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité maliennes, le capitaine Sanogo, désormais oublié, selon des sources concordantes relayées par le site d’information maliactu.net.
Craignant un risque de règlement de compte, l’ex-chef de la junte entrevoit un avenir loin du Mali, et doré par surcroit. Après un appel de balle à l’endroit des États-Unis d’Amérique, soldé par un non catégorique, l’éphémère homme fort de Kati devra, si tout fonctionne comme il le souhaite, atterrir soit au Nigeria soit au Gabon : deux pays qui seraient en train de préparer un exil doré à l’ex-chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE).
Comme leur ex-chef de la junte, les 24 têtes de proue du groupe de sous-officiers ayant orchestré le coup d’État ayant permis de renverser, le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré (ATT), négocient également depuis le mois de février avec le médiateur dans la crise malienne, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, et le président en exercice de la Cédéao et président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, une «sortie honorable». Concrètement ces putschistes souhaitent des postes consulaires à l’étranger ou des retraites dorées à Bamako. Selon la Cédéao, tout cela est négociable. Mais il reste le cas du capitaine Sanogo dont rien n’est encore garanti.
Né à Ségou en 1972, le capitaine Amadou Haya Sanogo, passe ses premières années dans sa ville natale avant d’intégrer le Prytanée militaire de Kati. Il reçoit une formation militaire approfondie aux États-Unis entre 2004 et 2010, tout d’abord dans une base de l’armée de l’air à Lackland au Texas, puis une formation d’officier du renseignement à Fort-Wachica en Arizona, enfin d’août 2010 à décembre 2010 dans le cours de formation des officiers d’infanterie de l’armée de terre à Fort Benning en Géorgie.
