Suite à un article jugé diffamatoire et injurieux, Luc Oyoubi, ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable avait déposé plainte contre le journal «Le Nganga». L’audience, prévue le 19 juin dernier, n’ayant pas eu lieu, il apparaît désormais évident que le plaignant ait retiré sa plainte.
Le 11 avril 2013, Le Nganga publiait un article intitulé «Hot tension à Okondja : la chanson de la discorde entre Oyoubi et sa suppléante». Le texte a eu pour conséquence de déclencher le courroux du ministre intéressé. S’étant en effet senti lésé et «quelque peu malmené» par les écrits des confrères dont le style satirique en a «plumé» plus d’un, Luc Oyoubi avait déposé une plainte auprès du tribunal de première instance de Libreville pour, dit-on, «diffamation et injures».
Mais aujourd’hui, le calme semble être à nouveau rentré dans la maison et le ministre, jadis en colère, semble avoir choisi la voix de la sagesse et celle du «pardon envers ses jeunes frères du journal», ainsi que l’a révélé l’organe de presse incriminé, en son numéro 322 du vendredi 5 juillet. En effet, note Le Nganga, si la première audience prévue pour le 19 juin n’a pas pu se tenir, celle renvoyée au 3 juillet dernier non plus. «Pendant que les uns et les autres s’attendaient à vivre cette audience du 03/07, on apprenait de sources très proches du ministre de l’Economie, que celui-ci avait donné l’ordre de retirer sa plainte» révèle le satirique qui, le 11 avril dernier, avait «osé» comparer les deux «grands camarades» : l’ancien ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui, et l’actuel ministre de l’Economie Luc Oyoubi.
Aussi, pour l’hebdomadaire qui avait qualifié Luc Oyoubi «de nouvel homme fort mais hélas inaccompli d’Okondja», le retrait de la plainte est un soulagement : ce revirement, salué par toute la corporation, aurai donc «permis aux deux parties d’éviter de gaspiller de l’énergie, de la force et du temps au tribunal», indique Le Nganga qui n’a pas manqué de noter que «c’est aussi le lieu de saluer l’action [des proches collaborateurs de Luc Oyoubi]. Car, un responsable qui écoute les siens et se rétracte, n’est pas un pleutre, mais un grand homme».



