Entre règlements de comptes, difficultés techniques et financières, quelques mois après l’éviction de la non moins contestée émission «Pluriel» des programmes, l’avenir de la chaîne de télévision panafricaine Télésud paraît s’assombrir. L’entreprise de Pascaline Bongo ne serait déjà plus accessible en Europe que sur Internet, pis, le retrait de sa propriétaire exclusive, Pascaline Bongo pourrait être envisagé dans les mois à venir.
L’historique de 3A Télésud est assez cocasse : la chaîne de télévision qui se voulait panafricaine n’émettait, depuis 1998, que sur une zone géographique restreinte à l’océan indien. A la date du 15 septembre 2004, elle était désormais disponible pour les téléspectateurs d’Europe, du Maghreb et du Moyen-Orient. Elle ne desservira l’Afrique sub-saharienne qu’à partir du 1er novembre 2004. Mais à ce jour, 3A Télésud, devenue entre temps Télésud, est confrontée à un ensemble de difficultés qui laisse présager sa fin prochaine.
En effet, à en croire le site de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique qui, le samedi 6 juillet dernier, titrait, au sujet de l’affaire, «Gabon : le début de la fin pour Télésud», la chaîne de télévision détenue par Pascaline Bongo serait face à de nombreuses difficultés depuis quelques années et des signes de détresse se feraient sentir au sein de la structure médiatique, si bien que depuis le mois d’avril, la chaîne située rue Cognacq-Jay, à Paris, aurait rompu son contrat de diffusion avec l’opérateur satellitaire Hot Bird et ne serait plus accessible, en Europe que par internet et à travers les bouquets de télévision qui reprennent gratuitement son signal.
Signe que les affaires ne vont pas pour le mieux à Télésud, Jeune Afrique rapporte que l’entreprise de Pascaline Bongo aurait cédé le quart de la surface locative de ses bureaux, et que Bernard Volker, son patron, ancien agent de la télévision française, TF1 jusqu’en 2007, aurait même accepté de réduire son salaire de 15 %.
De plus, la mise à l’écart de Danyèle Palazzo-Gauthier, pourtant proche de la puissante propriétaire exclusive de la chaîne, Pascaline Bongo, apparaît comme le clou qui laisse davantage penser que la chaîne est en passe de fermer ses portes si la difficile situation financière ne trouve pas de solution dans les mois à venir. En effet, indique l’hebdomadaire panafricain, Danyèle Palazzo-Gauthier, avocate parisienne, était chargée, de façon «spéciale» de la gestion financière de l’entreprise. Mais aujourd’hui, elle n’interviendrait plus que sur des questions juridiques : comme si ses compétences en tant que magistrate seront de plus en plus nécessaires à l’entreprise pour se sortir de ce mauvais pas. Mystère ! Aussi, indique-t-on, la mise à l’écart de la magistrate pourrait préfigurer celle de Pascaline Bongo. Et même que, sur les conseils d’Étienne Mougeotte, ancien président de TF1 et des rédactions du Figaro, la présidence de la République gabonaise songerait à faire de Télésud, à terme, une filiale de Gabon Télévision.



