Les experts des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) travaillent depuis le lundi 16 septembre 2013 à Libreville pour étudier les propositions ainsi que les voies de l’implication de l’Union africaine (UA) pour la résolution du conflit qui persiste en République Centrafricaine.
Du 16 au 18 septembre 2013, les travaux menés à Libreville devraient permettre aux experts des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) d’examiner de nombreuses questions dans l’objectif de trouver des solutions durables à la situation politique et militaire que traverse la République Centrafricaine. Ils seront ainsi amenés à réfléchir sur l’implication de l’UA ainsi que sur les propositions de l’institution panafricaine concernant le mandat d’engagement de la force d’interposition, les sources de financements et le commandement de la Misca, le besoin de transformer la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac) en une Mission internationale de soutien au Centrafrique (Misca) et d’accélérer son déploiement.
Au terme de leurs assises, ces experts devront remettre les recommandations aux ministres de la Défense de la CEEAC qui se retrouvent également dans la capitale gabonaise.
Lors du démarrage des travaux, le Secrétaire général adjoint de la CEEAC, Guy-Pierre Garcia, a déclaré qu’«il faut rapidement mettre la Misca en place à Bangui». Il a été également été question de l’augmentation des effectifs cette force ; le nombre actuel de 1400 ne parvenant pas à sécuriser le territoire centrafricain. Il est donc envisagé de porter ces effectifs à 2000 hommes au moins.
Face au regain de violence armée et à la détérioration continue de la situation sécuritaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, après s’être concetés autour du président en exercice de la communauté, ont décidé de renforcer immédiatement, en effectifs et en moyens matériels, la Fomac, actuellement déployée en RCA et constituant le socle de la mission internationale de soutien à ce pays.
Le dimanche 15 septembre dernier, un contingent composé de deux cent (200) éléments des Forces armées congolaises (FAC) a quitté Brazzaville pour Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). Ces éléments vont participer à la Mission de consolidation de la paix en Afrique centrale et s’adjoindront aux cent cinquante (150) autres hommes en tenue déjà sur le terrain depuis le mois de juillet 2013.
A noter que ces assises, concertations et déploiement ne sont pas fortuits. La grave situation de désordre et d’insécurité qui prévaut en Centrafrique doit être une source d’inquiétude permanente pour les citoyens de ce pays et de ceux des pays voisins. Car, la RCA est prise en otage par des seigneurs de guerre sans foi ni loi, des belligérants qui défendent des intérêts occultes au détriment du peuple centrafricain qui compte chaque jour, ses morts, ses femmes et ses filles violées, ses richesses honteusement pillées sans tenir compte de la souffrance de la population. Une situation aggravée par le coup d’Etat de Michel Djotodia avec la coalition Séléka au mois de mars dernier.



