Comme promis et annoncé le 12 septembre dernier, les prochaines élections locales ne se feront pas sans l’Union nationale (UN), pourtant dissoute par le ministère gabonais de l’Intérieur en 2011. Disséminés à travers le pays et la capitale, les membres de la formation politique dirigée par Zacharie Myboto, se sont portés candidats et se disent prêts à en découdre.
Les adhérents, sympathisants et hiérarques de l’Union nationale (UN), un parti politique d’opposition dissous en 2011 et continuant néanmoins de s’activer presque clandestinement sur le terrain, ne ménagent aucun effort pour prouver leur existence sur l’échiquier politique gabonais, tout en se promettant de prendre leur revanche, le moment venu. C’est en ce sens que le 12 septembre dernier, au cours d’une rencontre avec les militants de son parti dissous, Zacharie Myboto, chef de file de l’UN, déclarait : «Nous allons aux élections !» Les leaders de ce parti disaient répondre ainsi «à la volonté des Gabonais et Gabonaises en mal de justice».
Avec la publication des listes électorales définitivement entérinées par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), il est à comprendre que les compagnons d’André Mba Obame, Paulette Missambo, Casimir Oyé Mba et Zacharie Myboto sont prêts à en découdre avec leurs différents adversaires à travers le pays, notamment dans les circonscriptions électorales où ils se sont positionnés. Il faut dire que le tocsin sonné par Jean Eyéghé Ndong (tête de liste au 2è arrondissement de Libreville), le 23 août 2013, avec l’annonce de sa candidature à la mairie de Libreville, a suscité auprès de ses compagnons de lutte un regain de courage pour affronter leurs adversaires communs.
En effet, la publication officielle, le 22 octobre, des listes électorales approuvées par la Cenap, laisse apparaître, ici et là, à travers le pays et les six arrondissements de Libreville, des listes «indépendantes» emmenées par des membres de l’UN. Ce qui dénote de la ferme volonté de cette formation politique quasi-clandestine d’arriver à ses fins.
Ainsi, de Zacharie Myboto, candidat à Mounana dans le Haut-Ogooué, à Gérard Ella Nguéma, secrétaire exécutif adjoint, candidat au 6è arrondissement de Libreville, en passant par Paulette Missambo dans l’Ogooué-Lolo (commune de Lastourville) ou Paul Marie Gondjout au 1er arrondissement de Lambaréné, le parti d’André Mba Obame et Casimir Oye Mba, entre autres, dont certains regretteraient l’absence aux joutes électorales en préparation, est représenté sur toute l’entendue du territoire national.
Ainsi, des plus jeunes aux plus anciens, les candidats de l’ex-UN (selon la terminologie indiquée par le ministère de l’Intérieur) ont, comme été disséminés dans tout le pays avec pour mission de «véhiculer un message offensif à l’endroit du pouvoir en place», ainsi que le déclarait Zacharie Myboto en septembre dernier. Chantal Myboto Gondjout, la fille de celui-ci s’est d’ailleurs positionnée au 1er arrondissement de la commune de Libreville. Nul doute que ce contingent ait fort à faire devant des adversaires du Parti démocratique gabonais (PDG) qui semble avoir remis de l’ordre dans ses rangs ou ceux des autres partis politiques de l’Opposition qui, dit-on, crient également vengeance. La foire électorale promet d’être belle.



