Selon une information rendue publique le jeudi 24 octobre au soir, l’Unité de santé internationale (USI) du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et de l’Université de Montréal (UdeM) accompagnera le gouvernement gabonais dans la réforme de son système de santé, engagée depuis quelques années.
Depuis quelques années, notamment après l’accession d’Ali Bongo à la tête du pays, le Gabon s’active tant bien que mal et engage des réformes dans plusieurs secteurs, à travers des séances de travail et de concertation avec les partenaires étrangers dont il sollicite l’expertise. A cet effet, depuis deux jours, on parle d’une nouvelle collaboration avec le Québec dans le domaine de la Santé.
En effet, selon une information de l’Université de Montréal relayée par le site canadien Newswire de la société CNW Telbec, l’expertise québécoise aurait été sollicitée par le gouvernement gabonais pour mener à bien son programme de réformes inscrit dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Ainsi, indique-t-on, l’USI et ses partenaires gabonais moderniseront la gestion de trois hôpitaux et formeront une nouvelle génération de cadres dont les deux parties assureront la direction et le suivi.
Prévu pour s’échelonner sur quatre ans, la collaboration des deux Etats nécessitera tout de même que la République gabonaise investisse un peu plus de 15 millions de dollars dans ce projet d’envergure. Pour ce faire, les Centres hospitaliers régionaux (CHR) de Mouila et Oyem, et le nouveau Centre international universitaire de recherche et de santé de Lambaréné sont désormais perçus comme faisant office de test pour l’évaluation de plusieurs éléments de certaines réformes, parmi lesquelles de nouvelles pratiques de gestion administrative et clinique visant à favoriser leur autonomie et une meilleure qualité de soins.
Maryève Tassot, Responsable des communications au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, a indique que le Département d’administration de la santé de l’Ecole de santé publique de l’UdeM contribuera à la formation de trente cadres gabonais en gestion des services de santé.
Déjà présent sur le territoire gabonais depuis une dizaine d’années à travers son appui au Centre hospitalier régional d’Oyem (Hôpital canadien), l’USI dont Ali Bongo a salué le mérite en juillet dernier, lors des célébrations du centenaire de l’hôpital Albert Schweitzer à Lambaréné, entend améliorer son offre de services et sa performance (200 mandats réalisés à l’international depuis 1989, principalement dans les pays africains francophones) dans le nouveau projet qui l’uni au gouvernement gabonais. Le directeur de l’USI, Lucien Albert, a par ailleurs souligné que le projet constitue, à n’en point douter, «une marque de confiance du gouvernement gabonais à l’endroit de l’USI, du fait de la nature stratégique du mandat qui veut donner une impulsion à une réforme des hôpitaux dans ce pays.»



