
Programmée et annoncée pour le 28 novembre 2013 de 10h à 18h, aussi bien au Gabon du côté des représentations diplomatiques françaises à Libreville et Port-Gentil qu’en France, la double manifestation pacifique baptisée «journée d’indignation et de refus de l’oppression sous toutes ses formes» n’a pas tenu ses promesses. Ce n’était un pétard mouillé, c’est du moins l’énième raté des actions de la société civile et la diaspora gabonaise de France, après le flop retentissant du rassemblement annoncé devant le siège de Gemalto en France, le 31 octobre.

«Devant le siège de l’ambassade de France au Gabon à Libreville , Junior Ebong Tchissambo, membre de la société civile gabonaise a été interpellé par les forces de police nationale pour avoir tenté de déposer un lettre de contestation contre la société française Gemalto, responsable de la confection du ficher biométrique qui servira pour les prochaines élections locales (2013)», peut-on lire sur les pages Facebook d’Infos-Kinguélé, le plus grand réseau social gabonais à ce jour (13000 membres). Une information confirmée par Blanche Simonny Abegue du Front des Indignés du Gabon, jointe au téléphone. «Comme d’habitude les Gabonais n’arrivent jamais à l’heure, alors que la manifestation était prévue à 10 heures […] Nous étions tout de même nombreux mais on ne pouvait vraiment pas approcher de l’ambassade de France. Tout autour, il y avait des camions de policiers, des policiers à pied avec des chiens […] Junior Tchissambo qui devait déposer une lettre à l’ambassadeur de France a été interpellé. Il a été conduit au commissariat central.»

En France, selon les témoignages recueillis sur Infos-Kinguélé, la manifestation devant le siège de Gemalto n’a, à nouveau, enregistré que la présence de trois pelés et un tondu, ainsi que l’a également relayé Gabonews.
Ce rassemblement raté était, théoriquement, soutenue par plusieurs mouvements et organisations notamment, la Convention nationale du syndicat du secteur éducation, le Front des indignes du Gabon, le Mouvement «Ça suffit comme ça», le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon, le Cercle de réflexion patriotique et d’action, le Syndicat des communicateurs gabonais et la Convention de la diaspora gabonaise.



