
Le climat politique et social assombri par les revendications tous azimuts pousse l’exécutif à mener des démarches dans le but de trouver des solutions pouvant apaiser les esprits. Dans cette optique, le président de la République a échangé avec les dirigeants des partis politiques, le 4 février dernier. Dans la matinée déjà, le ministre de l’Intérieur annonçait la réhabilitation de l’Union nationale (UN).

C’est en ce sens que le président de la République souligne que «le dialogue, pour qu’il soit franc et constructif, doit s’accompagner d’une notion forte qui, chez les peuples bantous, est une valeur essentielle : le respect. Il doit obéir à des codes acceptables par le plus grand nombre». «Jamais, jamais dans nos traditions le dialogue ne s’est déroulé dans la cour ou sur la place publique», a-t-il rappelé.
Le ministre de l’Intérieur a présenté les projets d’ordonnance qui ont abouti à la réhabilitation de l’Union nationale et à la résurrection du Conseil national de la démocratie (CND). Pour leur part, les membres de l’opposition représentés par Louis-Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), ont félicité l’initiative du président de la République et surtout l’idée de la réhabilitation de l’Union nationale. Jean Boniface Assélé, parlant pour le compte de la majorité, s’est félicité de la volonté d’ouverture qui anime la classe politique nationale. Il a souhaité la mise en place effective du CND tout en déclarant à l’endroit du gouvernement qu’il ne «suffit pas de prendre de bonnes lois. Mais il faut aussi les faire appliquer».
En définitive, le président de la République a demandé la mise en place du CND avant la prochaine rentrée parlementaire. Comme on peut le voir, les choses s’accélèrent à tous les niveaux et les observateurs espèrent que cela pourra décrisper l’atmosphère politique au Gabon.



