Les ressortissants de la province du Haut-Ogooué se sont retrouvés, le 15 septembre 2016, dans un hôtel de la capitale, pour condamner la «stigmatisation» dont ils seraient victimes suite à la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 août.

C’est pour faire la lumière sur cette situation qu’ils qualifient «d’intimidation», et rassurer le peuple altogovéen sur les dispositions prises par les autorités pour assurer leur sécurité, que les responsables administratifs et politiques du Haut-Ogooué, en tête desquels Jean Pierre Oyiba, ont initié le 15 septembre à Libreville une rencontre des filles et fils de cette région.
«On choisit ses amis. On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas l’endroit où on naît, ou à quelle région on doit appartenir. Nous sommes altogovéens. C’est une réalité à laquelle on ne peut ni s’y soustraire, ni s’y dérobé. C’est une réalité divine. C’est un choix divin. Nous restons Gabonais, personne ne peut soustraire le Haut-Ogooué du Gabon, aucune autre province ne peut décider du sort du Haut Ogooué», a déclaré le membre du comité permanent du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG).

S’agissant des 99% de taux de participation enregistrés dans le Haut-Ogooué, les responsables politiques et administratifs de cette région s’interrogent sur la responsabilité de leur territoire. «De ce qui relève des résultats annoncés, on ne peut pas indexer, ou citer une province. Il revient aux instances en charge de l’appréciation de ces chiffres et de ces élections en général, de tirer les conséquences par l’examen et de sortir la vérité des urnes. Maintenant, il revient à la Cour constitutionnelle après l’annonce par le ministre de l’Intérieur, de voir si ce pourcentage, est réel ou pas», a indiqué Jean Pierre Oyiba, invitant les Altogovéens à la sérénité et à la vigilance.
A l’endroit de la communauté internationale, la communauté altogovéene par la voix de ses responsables politiques, a tenu à signifier que les problèmes des Gabonais peuvent se régler entre Gabonais. «Nous sommes suffisamment grands pour nous comprendre. Il n’y a aucun Gabonais qui remettrait en cause, l’idée de construire ce pays». Toutefois, Jean Pierre Oyiba n’a pas livré d’éléments probants de la stigmatisation dénoncée. Par ailleurs, il est troublant que des mesures soient prises par les autorités pour assurer la sécurité des Altogovéens, ainsi qu’il a été indiqué lors de cette communication. Les mêmes mesures sont-elles prises pour assurer la sécurité de tous ceux qui ont voté Ali Bongo à travers le pays ?



