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Communiqué: Le BDP-Gabon Nouveau tient son premier meeting politique à Libreville, au milieu de tentatives de sabotage

(BDP-Gabon Nouveau, 11 décembre 2007) – C’est le samedi 1er décembre dernier que le BDP-Gabon Nouveau a tenu au quartier Kinguélé à Libreville le tout premier meeting politique public du mouvement au Gabon depuis sa création en exil aux Etats-Unis en 1998. Organisé par le Comité de Coordination Nationale qui représente le mouvement au Gabon, le meeting visait à marquer de vive voix son rejet de la célébration par Omar Bongo du 40ème anniversaire de sa dictature sur la nation gabonaise.

A l’occasion de ce meeting politique qui n’avait été annoncé aux Gabonais que moins de 48 heures à l’avance, le Dr. Daniel Mengara, président du BDP-Gabon Nouveau, s’est adressé au public en live via connexion téléphonique depuis les Etats-Unis. Lors de cette intervention téléphonique, le leader du BDP-Gabon Nouveau a fustigé le régime Bongo, déclarant: « Ne vous voilez plus le visage en cherchant qui est le responsable du génocide qui frappe le Gabon aujourd’hui. Certains aiment à excuser la bêtise d’Omar Bongo, en disant qu’Omar Bongo est bon, mais que c’est son entourage qui est mauvais. Je dis stop. Arrêtez-là. Si vous avez un chien et votre chien va mordre le voisin parce que vous ne l’avez pas mis en laisse, qui va-t-on tenir pour responsable ? Le chien ou vous-même ? Quand vous êtes entouré de voleurs et de malfrats pendant 40 ans, que vous encouragez le crime en promouvant les criminels à des postes encore plus importants, quand vous ne punissez pas leurs crimes en les mettant à la porte ou en prison, c’est que vous êtes vous-même un malfrat et un voleur ».

Meeting du BDP-Gabon Nouveau à Kinguélé

« Je dis donc que c’est parce qu’Omar Bongo est mauvais que son entourage est mauvais. C’est parce qu’Omar Bongo est incompétent que son entourage est incompétent. Et c’est parce qu’Omar Bongo vole et viole le Gabon que son entourage s’est, pendant 40 ans, criminalisé, » a ajouté le leader du BDP-Gabon Nouveau.

Continuant son apostrophe, le Dr. Daniel Mengara a fustigé ce qu’il appelle le génocide des Gabonais sous 40 ans de bongoïsme: « Quand votre enfant de 5 ans meurt de paludisme au Gabon parce qu’il n’y a ni médicaments ni structures médicales adéquates à cause des détournements de la richesse nationale dont s’est rendu coupable ce régime, ne vous posez plus de questions et ne cherchez pas : c’est Omar Bongo qui l’a tué. Quand votre fille meurt de SIDA parce que, trop pauvre, elle avait été obligée de se prostituer auprès des hommes qui pouvaient l’entretenir, ne vous posez pas de questions, c’est Omar Bongo qui l’a tué. »

« Il n’y pas de différence, a-t-il ajouté, entre un président qui envoie des soldats massacrer des populations comme dans le génocide au Rwanda et un président qui massacre son peuple en l’acculant à la misère la plus totale. Dans les deux cas, il y a génocide. Au Gabon, l’incompétence chronique d’Omar Bongo qui tue les Gabonais par l’arme de la misère est l’équivalent d’un assassinat prémédité car il y a des solutions aux misères des Gabonais, mais c’est Omar Bongo qui les bloque parce qu’il n’aime ni le Gabon ni les Gabonais ».

Le leader du BDP-Gabon Nouveau a ensuite appelé les Gabonais au sursaut patriotique: « C’est donc à un sursaut patriotique que je vous invite aujourd’hui, pour demander la liberté, dès maintenant et pas dans 5 ans. Dans 5 ans, il sera trop tard pour beaucoup d’entre vous qui seront morts de misère et de maladies alors que sous un régime nouveau et compétent, votre vie aurait pu être épargnée ».

« Disons BDP, dès aujourd’hui, car Bongo a tout gaspillé. Disons BDP, dès aujourd’hui, car Bongo a tout raté. Disons BDP, dès aujourd’hui, car Bongo a tout zéro. Disons BDP, dès aujourd’hui, pour mettre fin à l’insulte. Disons BDP, dès aujourd’hui, pour le retour des valeurs, » a-t-il conclu.

Quant à lui, Monsieur Paskhal Nkoulou, Coordonnateur National du BDP-Gabon Nouveau, a rappelé aux Gabonais qu’il est un ancien prisonnier politique du régime, mis en prison en 2003 pour avoir osé, comme aujourd’hui, affirmé son droit à la libre expression.

« Ce pays ne s’appelle pas le Bongoland, a-t-il harangué. Nous sommes en République ! Je suis citoyen de la République. Je ne suis pas un sujet d’Omar Bongo. « 

A l’intervention de Monsieur Nkoulou s’est ajoutée celle de Messieurs Jean-Paul Mongo et de Gervais Amogo, ce dernier lui aussi ancien compagnon de prison politique de Monsieur Nkoulou. L’on se souviendra en effet que des militants du BDP-Gabon Nouveau furent arrêtés à Libreville en 2003 pour avoir écrit et posté les lettres  » BDP  » sur les édifices de Libreville, actes que le régime qualifia d’outrage au chef de l’état et de trouble à l’ordre public.

Mais le meeting du BDP-Gabon Nouveau ne s’est pas passé sans incident. Au moment où le mouvement s’apprêtait à commencer le meeting, dix voyous envoyés par le régime sont venus faire une tentative de  » boycottage  » du meeting en cassant la tente que le mouvement avait dressée en vue d’accueillir les dignitaires du quartier Kinguélé. La pagaille qui s’ensuivit faillit compromettre le meeting. A noter aussi les intimidations subies par la gérante du bar qui a fourni l’électricité au mouvement pour alimenter les équipements audio loués pour l’occasion. C’est ainsi que les discours des uns et des autres furent interrompus plusieurs fois par les mêmes voyous qui allaient faire disjoncter le compteur de la gérante. Mais grâce à la vigilance des habitants de Kinguélé et à la persévérance des membres de la Coordination Nationale, le meeting finit malgré tout par avoir lieu. Nos enquêtes, pour le moment, font état d’un commando de perturbateurs commandités par le régime, vu que des habitants de Kinguélé ont dit reconnaître certains d’entre eux comme membres de la DGR. Par ailleurs, peu de temps après le meeting, un camion de la police anti-émeute a été vu se parquant à quelque 200 mètres du lieu du meeting, un peu comme si le régime s’étaii attendu à voir la bagarre générale se déclencher.

Un deuxième incident, lui politique, fut la tentative de boycottage du meeting du BDP-Gabon Nouveau par les militants de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou. Alors que le BDP-Gabon Nouveau était le seul mouvement d’opposition au Gabon qui ait organisé un meeting public pour condamner les 40 ans de dictature d’Omar Bongo, on s’est étonné de voir les militants de l’UPG s’essayer à détourner les Gabonais du meeting du BDP-Gabon Nouveau. On les a vu en effet essayer d’organiser un meeting improvisé à près d’un kilomètre du meeting du BDP-Gabon Nouveau, allant de maison en maison avec un mégaphone essayant de convier les Gabonais à un meeting de l’UPG qui n’avait jamais été annoncé à qui que ce soit. Ceci ne manqua pas d’étonner les responsables du BDP-Gabon Nouveau, vu que l’UPG n’avait annoncé aucun meeting dans cette zone et que son habitude est de tenir ses meetings publics au quartier RIO. Cette manière bizarre d’essayer d’organiser un meeting juste à un kilomètre du nôtre se présenta à nos membres comme une tentative à peine voilée de vouloir détourner les Gabonais du message du BDP-Gabon Nouveau.

Ce meeting de Kinguélé, un vrai succès politique au vu du fait qu’il n’avait été annoncé que moins de 48 heures à l’avance au travers d’une campagne d’affichage et de distribution de prospectus, entrait dans le cadre du début au Gabon du processus d’implantation politique du BDP-Gabon Nouveau. En effet, Mouvement d’opposition radicale au régime Bongo actuellement en exil dont le siège se trouve aux Etats-Unis, le BDP-Gabon Nouveau (Bongo Doit Partir pour la Construction d’un Gabon nouveau) a lancé la première phase de sa campagne d’implantation mardi 27 novembre 2007 par la distribution de prospectus dans la ville de Libreville, capitale du Gabon. Des équipes du mouvement pouvaient être vues à pied d’œuvre mardi 27 et mercredi 28 novembre sur les grands axes de Libreville distribuant des prospectus aux populations.

Jeudi dans la nuit, de nouvelles équipes se sont lancées à l’assaut de Libreville, marquant ainsi la deuxième phase d’une vaste campagne d’affichage qui aura touché les points les plus sensibles de la capitale gabonaise. L’affichage devait continuer vendredi 30 novembre pour toucher des endroits supplémentaires de Libreville.

Sur la nouvelle affiche distribuée et placardée sur les murs de Libreville dans le nuit de jeudi 29 novembre, affiche qui invitait les Gabonais à un meeting populaire à Kinguélé, on pouvait lire les mots suivants :  » Pendant 40 ans Omar Bongo a transformé le Gabon en cimetière. Fêter 40 ans de criminalité et d’incompétence, c’est danser sur la tombe du Gabon. Alors, on fête quoi? École zéro? Santé zéro? Routes zéro? Bongo zéro? « 

Et l’affiche de surenchérir :  » Viens au meeting, pour mettre fin à l’insulte. Viens au meeting, pour le retour des valeurs. Viens au meeting, pour la fin de la dictature. Bongo doit partir « .

Cette campagne de prospectus du BDP-Gabon Nouveau entrait aussi dans le cadre d’une réaction du mouvement face à l’annonce par le régime du projet de célébration des 40 ans de pouvoir du dictateur Omar Bongo, qui s’impose à son peuple depuis quatre décennies. Omar Bongo est aujourd’hui considéré comme le doyen des chefs d’état du monde, étant de loin celui qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Seul Fidel Castro détenait un record plus long de 45 ans au pouvoir, jusqu’à sa cessation d’activité au profit de son frère Raoul il y a près deux ans.

Sur les prospectus distribués mardi 27 et mercredi 28 novembre aux populations de Libreville, on pouvait lire des slogans tels : « Je jure devant ma famille, devant les hommes, devant mes ancêtres, devant Dieu que je ne porterai pas les tee-shirts et les pagnes des 40 ans de la honte », « Bongo a bradé le patrimoine national – Air Gabon, Oprag, SEEG, OPT, OCTRA, Ciments du Gabon, Hévégab, Agrogabon, Okoumé Palace, Bélinga, la forêt, le pétrole – tout est vendu. Tu fêtes quoi, le 2-12 ? » ou encore « Citoyennes, Citoyens le Gabon ton pays, mon pays, souffre de 40 ans de bongoïsme – éducation zéro, santé zéro, habitat zéro, les routes zéro, le travail zéro, Bongo a tout zéro ».

Le BDP-Gabon Nouveau, mouvement d’opposition radicale au régime Bongo a ainsi tenu à faire entendre une voix discordante face à la kermesse politique gabonaise actuelle dans laquelle les partis de la majorité présidentielle et ceux de l’ancienne opposition radicale gabonaise sont enlisés dans un mutisme complice qui consacre plus que jamais le dépeçage du Gabon sur le dos du peuple.

Galerie Images, Meeting de Kinguélé

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Le Bureau du Porte Parole

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey, 07052, USA
Tel: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763
Site: https://www.bdpgabon.org


e BDP-Gabon Nouveau (« Bongo Doit Partir, pour la Construction d’un Gabon Nouveau ») est un mouvement politique gabonais de libération nationale en exil dont le siège se trouve dans le New Jersey aux Etats-Unis. Le BDP-Gabon Nouveau (https://www.bdpgabon.org) recherche la suppression du régime Bongo et le départ d’Omar Bongo du pouvoir par tous les moyens possibles. Le Mamba (https://www.lemamba.org) en est la branche armée.

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