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Gabon : Enfin, une réplique contre la flambée de prix

Face à la flambée des prix due à la crise alimentaire mondiale, le conseil des ministres du 24 avril a adopté différentes mesures fiscales et budgétaires exceptionnelles et temporaires visant à détaxer les produits de première nécessité pour protéger le pouvoir d’achat des ménages gabonais. Le gouvernement a décidé de suspendre pour une durée de six mois l’ensemble des droits et des taxes à l’importation, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’huile, le poisson, le lait et la farine importés. La charge sur le budget de l’Etat de l’ensemble de ces mesures est estimée à 10 milliards de F CFA.

La réponse du gouvernement gabonais à la flambée des prix est tombée le 24 avril dernier à l’issue du conseil des ministres qui a adopté un ensemble de mesures fiscales et budgétaires exceptionnelles pour permettre aux producteurs et aux commerçants de maintenir des prix abordables au bénéfice des ménages gabonais.

Préserver les besoins élémentaires des populations est l’objectif principal des mesures exceptionnelles et temporaires adoptées par le gouvernement pour lutter contre la flambée du prix des produits de première nécessité. Ces mesures interviennent aux différents niveaux de la production, de l’importation et de la distribution des produits de première nécessité pour garantir un pouvoir d’achat minimal pendant la période de crise alimentaire qui sévit dans le monde.

Sur le plan fiscal, le gouvernement a décidé de suspendre pour une durée de six mois l’ensemble des droits et des taxes à l’importation, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’huile, le poisson, le lait et la farine importés. Sont également suspendues les taxes parafiscales prélevées par l’Office nationale de développement rural (Onader), la direction générale de l’agriculture, la direction générale des douanes et droits indirects (Rusid), le conseil gabonais des chargeurs, les ministère des Transports, de Hygiène publique ainsi que celles perçues par les mairies et conseils départementaux.

Cette mesure touche également les produits issus des contrôles de police et de gendarmerie ainsi que tout autre prélèvement opéré sur l’ensemble de la chaîne de commercialisation de ces produits. Le gouvernement a par ailleurs invité les opérateurs économiques à s’opposer à tout acquittement de taxes parafiscales entre le port, les aéroports et les postes frontaliers terrestres et leurs dépôts.

S’agissant spécifiquement du riz, un arrêté du ministère des Finances sera pris pour que les marges nettes des importateurs, des demi grossistes et des détaillants soient plafonnées pour six mois respectivement de 10% à 6%.

Sur le plan budgétaire, le gouvernement a notamment décidé de la mise en place d’une subvention pour la Société meunière et avicole du Gabon (Smag) en sus de la péréquation actuelle au transport de la farine de blé.

Dans la perspective d’un allègement significatif du panier des personnes économiquement faibles, le gouvernement a décidé d’accélérer la mise en place de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Pour rendre visible les efforts du gouvernement et de renforcer l’impact de ces mesures au bénéfice de la population, mandat a été donné à la Direction générale de la concurrence et de la consommation d’organiser des missions de surveillance sur le marché et d’en faire un rapport régulier au gouvernement.

En ce qui concerne le secteur de la pêche, pour alléger les charges des opérateurs économiques de ce secteur, le prix du litre de gasoil a été ramené de 470 francs CFA à 297 ,84 francs CFA, soit une baisse substantielle de 37%. Cette exonération fiscale est prise exclusivement en faveur des entreprises de pêche gabonaises régulièrement constituées, y compris les artisans du secteur qui devront être formellement agréés à ce régime par une commission regroupant les services des impôts, des pêches et des caisses de stabilisation et de péréquation.

La charge sur le budget de l’Etat de l’ensemble de ces mesures est estimée à 10 milliards de francs CFA. Cette réponse du gouvernement devrait avoir des répercussions quasi immédiates sur le prix de vente des produits concernés et soulager les ménages gabonais qui peinaient depuis quelques temps à satisfaire leurs besoins élémentaires.

Pour rappel, depuis le 22 avril dernier, une coalition d’une vingtaine d’ONG organise des mouvements de protestation contre la flambée des prix en exhortant les dirigeants à prendre des mesures fiscales pour garantir le pouvoir d’achat minimal des ménages gabonais. Les manifestants avaient par ailleurs menacé de s’abstenir au scrutin des élections locales du 27 avril prochain si le gouvernement ne prenait pas des mesures nécessaires avant cette échéance.

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