Les électeurs gabonais étaient peu nombreux à se rendre aux urnes, dimanche matin, pour le compte des élections locales, a constaté la PANA dans les bureaux de vote à Libreville, placés sous haute surveillance policière.

La présence des forces de l’ordre au niveau des bureaux de vote s’explique par la tension sociale née depuis plusieurs jours à la suite des marches de protestation des associations de consommateurs contre la vie chère.

Le chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, a accompli son devoir civique dimanche vers 9h30 locales à l’Ecole publique du Centre, située au quartier 9 Etages à Libreville, à 800 m environ du palais présidentiel.

Très peu d’électeurs se trouvaient dans ce centre de vote, qui traditionnellement attire beaucoup de monde.

Le climat de fin de campagne électorale a été sérieusement perturbé par la mobilisation des femmes présentant des paniers vides et protestant contre la montée des prix des produits de première nécessité.

Les opérations de délivrance des cartes d’électeur ne se sont également pas bien déroulées.

Samedi soir, plusieurs Gabonais n’avaient pas encore retiré leur carte d’électeur, rapportait la télévision nationale et ce dimanche matin, la délivrance des cartes d’identité nationale se poursuivait à Libreville, sans qu’il n’ait été certifié aux populations que les futurs détenteurs de cette pièce d’identité pourraient se rendre aux urnes, sur présentation d’un acte de naissance validé lors des inscriptions sur les listes électorales.

Le peu d’électeurs observé vers 10 heures locales dans les principaux bureaux de vote de Libreville, notamment à l’Ecole publique Batavea, dans le 4ème arrondissement et à la mairie du 3ème arrondissement, augure d’une élection en demi-teinte.

Au total, 720.000 électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes. Les premiers résultats du scrution seront connus tard ce dimanche. Une fois élus, les conseillers municipaux et départementaux désigneront à leur tour les sénateurs pour le renouvellement du bureau du Sénat.