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Le Gabon menace de sortir des « dossiers » contre la France

Le climat se crispe entre Libreville et Paris. Accusant la presse française d’une « campagne de dénigrement » à l’encontre du président gabonais Omar Bongo, son ministre de l’Aménagement du territoire n’a pas hésité à monter au créneau. « La prudence observée au Gabon dans le traitement des questions relatives aux chefs d’État et responsables politiques français (…) évite à la presse gabonaise de les prendre également à partie et découvrir des dossiers pouvant constituer, in fine, un lourd contentieux entre le Gabon et la France », a menacé mercredi Pierre Claver Maganga Moussavou.

Celui qui cumule aussi le poste de président du Parti social démocrate (majorité présidentielle) a précisé que cette prudence « n'[était] pas liée à un quelconque rapport de force mais au respect qu’inculquent la tradition africaine et les règles diplomatiques ». « La presse française ne rate pas une occasion de prendre à partie » le président gabonais (…) Cette attitude frise l’indécence », s’est-il emporté.

Le Gabon, ancien symbole de la « Françafrique  »

Les révélations par les médias français, en 2008, de l’important patrimoine immobilier en France du président gabonais, avaient déjà contribué à tendre les relations entre la France et le Gabon, jadis un symbole de la « Françafrique ». Elles se sont encore accentuées fin février avec la saisie des comptes bancaires en France du président gabonais après sa condamnation dans l’Hexagone à rembourser 457.347 euros versés par un Français pour faire libérer son père détenu à Libreville en 1996.

Une « campagne », jugée « pernicieuse, indécente et empreinte de préjugés » par Pierre Claver Maganga Moussavou, qui dénonce une « divulgation fortement médiatisée, en violation flagrante du secret bancaire, d’informations sur les comptes du président ». Au nom de son parti, il a lancé un « appel aux plus hautes autorités françaises » afin que « toute réserve soit gardée concernant le président de la République gabonaise tant dans sa gestion des affaires publiques que dans sa vie privée ». Il a enfin insisté sur le fait qu’Omar Bongo « rest[ait] avant tout le chef d’un État et d’un peuple souverains, un chef d’État dont l’atteinte à la dignité est une grave insulte pour ceux dont il conduit les destinés ».

Par Cyriel Martin (source AFP)

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