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La population fustige la qualité des sachets biodégradables dans les quartiers de Libreville

La population fustige la qualité des sachets biodégradables dans les quartiers de Libreville, alors que les autorités invitent les commerçants à s’aligner

Depuis leur mise en vente à travers le pays, les sachets biodégradables font l’objet d’une controverse au sein des ménages gabonais au moment où les commerçants sont invités, par les autorités, à s’aligner sur ce mode d’emballage à la durée de vie limitée, afin de préserver l’environnement, a constaté GABONEWS.

Au quotidien, de nombreux usagers du sachet biodégradable relèvent les inconvénients que présente cet objet devenu incontournable pour les ménagères.

Marguerite M, employé au centre-ville de la capitale, fulmine : « ce sachet est bizarre, non seulement il est fragile par rapport au sachet noir, mais en plus, il est transparent. Conclusion : les uns savent ce que les autres vont acheter chez le boutiquier ».

La jeune Elisabeth, surprise en pleine discussion chez un commerçant, au quartier Lalala (5ème arrondissement de Libreville), soutient : « ce nouveau sachet dit biodégradable, n’est pas bon car il renseigne le voisin sur ce que l’autre va manger ; si c’est la boîte sardine comme celle que je suis venue acheter ».

Autant, la discrétion ne semble pas garantie par ce produit, autant également sa fiabilité (résistance) est remise en cause. Témoignage.

INCIDENT

Mme Ndong revient sur un incident vécu par son fils d’une dizaine d’années : « figurez vous que ce matin (lundi), mon petit Paul s’est cassé un orteil sous la pression d’une boîte de lait de 1kg tombée sur son pied, en déchirant le sachet qui, finalement, n’est pas très solide ! ».

Les exemples sont légions. Globalement, nombre de librevillois fustigent et le caractère transparent et la capacité de résistance de cet emballage « bio », sans pour autant remettre en cause le bien-fondé de la mesure interdisant l’importation et la fabrication, sur le territoire national, des « sacs plastiques issus de l’industrie pétrochimique, les plus polluants, dont la dégradabilité varie de 150 à 200 ans pour certains », indique-ton.

Signe que de la détermination à faire appliquer la mesure, lundi, le quotidien Gabon Matin, rapportait que le « maire du cap Estérias (localité située au nord de Libreville), Séraphin Medico, a invité vendredi dernier, les commerçants de cette ville à mettre à disposition et cela dans les brefs délais, les sachets biodégradables » avant d’ajouter : « faites tout ce qui est possible pour vous aligner et nous enverrons nos agents dans vos boutiques dans les prochains jours pour vérifier si notre message est passé ».

Encore faudrait-il qu’ils (opérateurs économiques) soient approvisionnés.

Récemment, renseigne l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), des commerçants de Mouila, dans la province de la Ngounié (sud) souhaitaient l’ « acheminement en quantité des sachets bio par des majors qui en importent dans leurs localités, afin de soulager les consommateurs, éviter de les intoxiquer et de polluer l’environnement ».

Depuis le 1er Juillet 2010, les sacs plastiques seront bannis et remplacés sur le sol gabonais par les sacs biodégradables et compostables Bio, qui se dégradent plus rapidement au contact du soleil et de l’humidité, précise-t-on.

SYSTEME DE PREVENTION

La décision participe de la préservation de la biodiversité qui est au centre des préoccupations du président Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat, note-on, « en a fait un engagement politique solennel de haute portée scientifique et écologique dans son projet de société ’ l’Avenir en confiance ‘ dans lequel le ‘Gabon Vert’ occupe une place de choix »

C’est dans ce contexte que le président de la République Gabonaise, récemment pays hôte de la première conférence panafricaine sur la biodiversité (13 -17 septembre derniers) va « soumettre » la déclaration de Libreville à l’ « Assemblée générale des Nations Unies à sa soixante-cinquième session » du 20 au 22 septembre 2010 à New-York et à la dixième réunion de la Conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique, en octobre 2010 à Nagoya », précise le texte intégralement publié par Gabonews.

Dans la capitale gabonaise, les participants s’étaient engagés à « élaborer et appuyer des systèmes permettant de surveiller et évaluer la biodiversité et les services éco systémiques, ainsi que des systèmes de prévention et de gestion des risques, aux niveaux national , régional et sous-régional ».

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