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Des anciens salariés de Cora Wood à Port-Gentil mécontents

Quelque 1080 anciens employés de Cora-Wood, qui estiment avoir été abusivement licenciés, ont organisé, il y a une semaine, un sit-in, le deuxième en un mois, après celui du 15 juin, devant le siège du gouvernorat à Port-Gentil, la capitale économique, pour exiger le paiement intégral de leurs droits.

Le sit-in a été précédé d’une marche pacifique sur trois km, destinée à sensibiliser l’opinion sur leur situation. Les manifestants sont restés dans la cour du gouvernorat toute la journée, avant d’y être délogés aux environs de 22h00 (21h00 GMT) par la police.

« Les forces de police et de sécurité sont venues hier aux environs de 22h00 pour nous sortir de l’enceinte du gouvernorat », a déclaré le porte-parole du collectif des employés licenciés, M. Landry Ogoulet, ajoutant que « nous n’avons pas voulu engager un bras de fer, car nous avons compris qu’ils faisaient leur travail ».

M. Ogoulet a justifié le sit-in par la confusion de la situation concernant le paiement de leurs droits. « Si nous sommes encore là, en moins de quinze jours, c’est parce que la situation est confuse. Nous ne comprenons pas la direction que prenne les débats ; alors que notre intermédiaire qui est le gouverneur, a très bien joué son rôle », a-t-il expliqué.

« Nous comprenons ne plus rien au blocage observé jusqu’ici, alors que lors de notre marche du 15 juin dernier, il avait été dit qu’une délégation viendrait de Libreville pour nous rencontrer mais on a vu personne », a poursuivi le porte-parole.

« Nous avons le sentiment que tout ce qu’on nous dit reste une utopie, surtout que cette affaire date de neuf ans déjà. On est fatigué de patienter et notre seule façon de l’exprimer est de venir nous asseoir à la place nationale c’est-à-dire au gouvernorat qui représente la présidence de la République pour exprimer notre indignation », a-t-il ajouté.

Selon M. Ogoulet, l’affaire comporte deux volets dont le premier concerne la plainte portée contre CORA WOOD, soldée par un arrêt de la cour d’Appel de Port-Gentil en faveur des plaignants.

« Le verdict a été contesté par Cora-Wood qui a porté le litige devant la cour de cassation, laquelle a cassé l’arrêt de la cour d’appel, alors qu’une de nos collègues licenciées comme nous a pu rentrer dans ses droits, conformément à l’arrêt de la cour d’appel », a fait observer le porte-parole.

« Le 2ème volet concerne le plan social que nous avons soumis aux autorités qui nous ont pourtant donnés raison sur cette question », a-t-il dit, ajoutant que cette raison doit être soutenue par des actes destinées à nous satisfaire.

Le porte- parole du collectif a indiqué que ses compagnons et lui ne vont pas s’en tenir à un sit-in si rien n’est fait. « Nous comptons sur la bonne volonté des responsables de ce pays notamment du président de la République. Nous sommes certains que le Chef de l’Etat n’est pas encore informé de la situation, peut-être que ceux qui servent de relais ne lui transmettent pas exactement au ce que nous exprimons », a-t-il déclaré.

« Nous comptons sur le président de la République mais aussi sur le gouverneur et nous espérons qu’il continuera à oeuvrer sur ce dossier comme il le fait actuellement », a-t-il indiqué.

Spécialisée dans l’exploitation et la transformation du bois (lattes, chevrons planches contreplaqué, etc.), la Compagnie forestière du Gabon (CFG) a pris la dénomination de Cora-Wood après sa vente en 2001 par le gouvernement gabonais.

L’entreprise est actuellement confrontée à une fronde des employés déflatés qui réclament le paiement de leurs droits.

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