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Gabon: Le préservatif dans la lutte contre les grossesses non désirées et précoces à Mouila

Au moins 36 personnes (hommes et femmes) âgées entre 15 et 35 ans affirment utiliser le préservatif, pour lutter contre les grossesses non désirées, selon une enquête réalisée le 25décembre 2011 dans cette ville, par une équipe de reporters membres du Réseau des communicateurs en population et développement R.C.P.D).

D’après les dernières statistiques de la Direction générale de la prévention du sida (D.G.P.S), la province de la Ngounié avec un taux de séroprévalence de 8,2% figure parmi les provinces les plus touchées par la pandémie du VIH/SIDA. Si ce chiffre est alarmant pour cette région, des espoirs, à propos de l’utilisation du préservatif comme moyen de prévention des grossesses non désirées apparaissent tout de même du côté de Mouila la localité de notre investigation. En effet, lors de cette enquête, qui s’est intéressée aux populations des deux carrefours, (Carrefours « des Jeunes » et « Solneron ») les plus populaires de la place, et à la question de savoir « quels sont les moyens utilisés par les populations, pour éviter les grossesses non désirées ? », cent pour cent des personnes sur un nombre de 36 interviewées ont déclarées recourir au préservatif. C’est le cas de Crépin, taximan âgé d’environ 33 ans, qui dit « n’avoir pas d’enfant pour le moment parce qu’il se préserve ». Idem pour Mboulou Asseko, élève âgé de 18 ans sans enfant, qui utilise le préservatif depuis le début de son premier rapport sexuel il y a trois ans. Rosalie (33 ans), célibataire sans emploi et mère de 5 enfants dit la même chose. Ce qui lui aurait permis de planifier les naissances de 4 de ses enfants, pour un plus petit intervalle de deux ans d’âge, car poursuit-elle, « mon premier fils a 14 ans, le deuxième 12, le troisième 11, le quatrième 7 et le cinquième 5 », avant de conclure, « faute de moyens financiers pour bien prendre soin de ma progéniture, j’ai décidé de ne plus tomber enceinte, en ayant régulièrement recours au préservatif, à chacun de mes rapports sexuels. Résultat, mon dernier fils a cinq ans aujourd’hui ». Enfin, mademoiselle X, élève dans un collège de la place, porte une grossesse désirée d’un homme dont elle n’a pas voulu livrer des informations. Toutefois, elle soutien que, à part l’acte sexuel à l’origine de sa grossesse précoce souhaitée, le reste de ses rapports sont préservés, pour éviter les Infections sexuellement transmissibles (IST) ainsi que les Maladies sexuellement transmissibles (MST).

Bien que plusieurs personnes semblent adhérer au port du préservatif pour lutter contre les grossesses non désirées, comme le démontre notre enquête, le condom féminin reste cependant inconnu, d’après les mêmes sources, lesquelles affirment n’avoir jamais entendu parler ni vu un seul à Mouila. Au cas où cette information s’avérerait fondée, il serait souhaitable de redoubler les campagnes de sensibilisations.

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