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Œuvrer pour l’élimination de la discrimination des lépreux

L’appel a été lancé par le ministre de la Santé, Flavien Nzengui Nzoundou, le week-end écoulé à l’occasion de la journée mondiale de la lèpre.

Le ministre de la Santé, Flavien Nzengui Nzoundou, a invité le week-end écoulé au cours d’une allocution télévisée à l’occasion de la journée mondiale de la lèpre, l’ensemble des populations, les agents de santé et les travailleurs sociaux à oeuvrer pour l’élimination de la discrimination à l’encontre des personnes handicapées, et particulièrement des lépreux. Pour le ministre de la Santé, la lèpre est une maladie comme les autres, et les personnes handicapées du fait de la lèpre sont des personnes qui méritent d’être traitées avec respect comme des personnes bien portantes. ‘’Cette journée demeure une occasion privilégiée de sensibiliser la population et les prestataires de soins pour que les personnes touchées par la lèpre soient soignées comme tous les autres malades en respectant leur dignité et leur liberté d’hommes et de guérir les biens-portants de la peur absurde et parfois criminelle qu’ils ont de la lèpre et de ceux qui en sont atteints’’, a-t-il dit. En effet, poursuit Flavien Nzengui Nzoundou, la lèpre étant une maladie comme les autres, il est possible de la guérir en moins d’un an grâce à la polychimiothérapie (PCT). Qui est un traitement simple, efficace et gratuit dont on peut se procurer dans les régions sanitaires du Gabon.

‘’L’efficacité de cette combinaison d’antibiotiques est telle que la première prise de médicaments permet déjà de stopper la contagion’’, explique t-il. De même, ajoute le ministre de la Santé, il est également possible de guérir de la lèpre sans séquelles, lorsque le diagnostic est fait suffisamment tôt et que la polychimiothérapie est prise régulièrement. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Les statistiques nationales disponibles font état de quarante (40) nouveaux cas de lèpre en 2010. Une situation qui serait due à la méconnaissance des signes cutanés de la lèpre débutante, par les populations et par certains agents de santé. A côté de ce facteur, il y aurait la faible couverture en services de santé polyvalents impliqués dans la lutte. La discrimination à l’encontre des personnes touchées par la lèpre ne serait pas en reste. Le ministre de la Santé a en outre, dénoncé le retard de diagnostic qui serait également l’une des causes de la transmission du microbe dans la population. Toutefois, sous l’impulsion du Chef de l’Eat, Ali Bongo Ondimba, souligne Nzengui Nzoundou, le Gabon a renouvelé son engagement à lutter contre la lèpre dans le cadre du Plan national de développement sanitaire adopté par le Gouvernement qui prévoit de réduire d’au moins 50% le taux de nouveaux cas dépistés présentant des invalidités visibles, d’ici 2015.

‘’L’atteinte de cette cible constituera, à n’en point douter, une première étape en vue d’un monde sans lèpre, c’est-à-dire sans lèpre en tant que maladie, mais aussi sans ces lèpres que constituent l’ignorance, la stigmatisation, la pauvreté et l’exclusion sociale’’. Soulignons que la journée mondiale de la lèpre a été célébrée au Gabon à Lambaréné et dans les régions sanitaires. Du 15 au 16 mars prochain elle sera commémorée en différé à l’hôpital régional de Melen de Libreville.

Joslin Renders BOUBATA

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