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Syrie: 15 morts, appel à évacuer femmes et enfants de Baba Amr, à Homs

Au moins 15 personnes ont été tuées dans des violences lundi en Syrie, notamment dans le bombardement de certains quartiers de la ville rebelle de Homs, où des militants ont appelé à faire évacuer femmes et enfants.

Neuf civils ont été tués dans le pilonnage de Homs, dont cinq dans le quartier de Baba Amr, le plus visé depuis le début de l’offensive des forces du régime le 4 février, et quatre dans celui d’Al-Malaab, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Nous demandons qu’on nous permette de faire sortir les femmes et les enfants de Baba Amr, a plaidé Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne.

Les habitants vivent dans le froid et dans des conditions insoutenables, ils attendent la mort, a-t-il affirmé à l’AFP, alors que plusieurs quartiers de Homs sont assiégés et bombardés sans relâche depuis plus de deux semaines pour y étouffer la contestation.

Dimanche, M. Abdallah avait évoqué de nouveaux renforts militaires dépêchés en ville, craignant qu’ils ne soient utilisés pour lancer l’assaut contre Baba Amr ou attaquer les autres quartiers rebelles de Homs, surnommée la capitale de la révolution par les militants.

Des renforts militaires sont arrivés hier (dimanche), il ne s’agit que de soldats, pas de chars, a indiqué de son côté lundi Rami Abdel Rahmane, chef de l’OSDH.

Depuis le début de l’offensive, on évoque la possibilité d’un assaut mais on ne sait pas quand il va se produire, a-t-il précisé.

Ailleurs dans le pays, un homme de 28 ans a été tué par des tirs en provenance d’un barrage dans la province de Hama, autre bastion rebelle dans le centre du pays, selon l’OSDH.

Dans cette même province, deux officiers de l’armée ont été tués dans des heurts avec un groupe armé terroriste, selon l’agence officielle Sana.

Et dans la province d’Idleb (nord-ouest), trois soldats de l’armée régulière ont été tués quand un groupe de déserteurs ont détruit leur transporteur de troupe.

A Damas, théâtre de manifestations sans précédent ces derniers jours, les services de sécurité restaient en état d’alerte.

Après la surprise des manifestations, le régime revoit ses calculs au niveau de la sécurité, a estimé M. Abdel Rahmane, ajoutant: Le régime ne permettra pas à Damas de se soulever contre lui.

Samedi, les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur les 15.000 à 20.000 participants aux funérailles de quatre manifestants abattus vendredi par les troupes du régime dans le quartier de Mazzé, les premiers protestataires tués au coeur de la capitale.

A un kilomètre seulement du palais présidentiel, le quartier de Mazzé abrite de nombreux bâtiments gouvernementaux, de sécurité et des ambassades.

Mais lundi, des jeunes ont osé hissé le drapeau de l’indépendance de la Syrie sur le pont al-Jawzeh, à l’entrée sud de la capitale, selon une vidéo postée par des militants.

On y voit deux jeunes faisant le signe de la victoire en montrant un grand drapeau et deux autres se hisser sur des poteaux électriques pour faire de même, avant que la vidéo ne soit interrompue par des tirs d’origine inconnue.

C’est un acte de défi a commenté M. Abdel Rahmane.

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