La police a dispersé mercredi à l’aube une quarantaine de personnes qui préparaient à Libreville un meeting prévu dans l’après-midi par le parti dissous de l’opposant André Mba Obame, l’Union nationale.

« On était venu occuper la place du marché. Vers 6h du matin, des policiers nous ont dit que la manifestation était interdite. On a dit qu’on restait. Quelques minutes plus tard, six camions de policiers sont arrivés. Ils ont lancé des grenades lacrymogènes et frappé les gens », a affirmé sous couvert de l’anonymat un sympathisant de l’UN.

En milieu de journée mercredi, 100 mètres du lieux choisi pour la manifestation, un peloton de 150 gendarmes munis de matraques et de lance-lacrymogènes étaient positionné devant l’Assemblée nationale.

La population se tient à distance des forces de sécurité.

De son côté, le porte-parole du ministère de l’Intérieur Jean Eric Nziengui Mangala a affirmé: « L’ancien ministre de l’Intérieur (André Mba Obame) sait qu’il faut demander une autorisation.Ils ne l’ont pas demandée. La manifestation n’est donc pas autorisée. Nous sommes les garants des libertés publiques ».

A quelques jours de la commémoration de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale le 17 août, l’opposant André Mba Obame a fait son retour au pays samedi.

L’ancien ministre de l’Intérieur demande la tenue d’une conférence nationale.

Depuis le mois d’août 2009, il revendique toujours le fauteuil présidentiel, ce qui lui vaut des poursuites judiciaires pour haute trahison.

André Mba Obame avait quitté le Gabon pendant 14 mois, séjournant plusieurs mois en Afrique du Sud et en France.