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Libreville coupée de l’arrière-pays par voie terrestre

La circulation routière a été interrompue sur la route nationale n°1, plus précisément à Meyang à 5 km de Ntoum en allant vers Kango. Raison : une buse défectueuse depuis des années a été détruite par la forte pluie tombée dans la nuit du 22 au 23 octobre. Ce qui relance le problème d’une issue unique pour la capitale gabonaise.

Libreville est à nouveau coupée de l’intérieur du pays par voie terrestre. La route nationale n°1, unique chemin carrossable permettant de sortir de la province de l’Estuaire où se trouve la capitale gabonaise, s’est coupée d’une crevasse de près de quatre mètres de large, au niveau du village Meyang à 5 km environ de la ville de Ntoum, en allant vers celle de Kango.

Maurice Bouyomba, journaliste à Africa N°1 et correspondant de TV+, qui a fait le déplacement sur les lieux, explique que «les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 octobre, ont détruit ce qui restait de buse à cet endroit. Ce qui a coupé la route. Les moyens roulant ne peuvent donc plus circuler. Libreville est ainsi coupée de l’intérieur du pays et inversement. Au moment de notre arrivée sur les lieux, on comptait plus d’une centaine de véhicules arrêtés, de part et d’autre de la large crevasse.» Il reste toutefois que les piétons parviennent à passer à gué à certains endroits de la rivière dont le torrent s’est amplifié après la pluie.

Depuis un bon moment, le passage devant le village de Meyang était devenu très dangereux, surtout la nuit. Sans rupture du bitume, la route y formait en effet un creux de deux mètres environ qui a souvent surpris bien de conducteurs. «Il y a près de six ans déjà, selon les témoignages des populations riveraines, que la buse passant sous la route à ce niveau s’est affaissée, obligeant les automobilistes à ralentir à cet endroit. La dépression du niveau de la route y a même causé des accidents mortels», a expliqué Maurice Bouyomba, non sans souligner que pour ce nouveau sinistre aucune perte en vie humaine n’a été signalée.

Le même journaliste indique que selon Georges Chapuis, chef de chantier pour l’entreprise Entraco, rencontré sur les lieux, «la réparation de la route pourra nécessiter une semaine de travaux.» Les populations se demandent à cet effet si une intervention du Génie militaire ne pourrait écourter le temps de rupture de cette artère de prime importance pour l’économie du pays. On pense en effet qu’en situation de conflit armé le Génie militaire doit être à même de pallier le plus vite à une telle situation. Ce qui amène à penser à la stratégie militaire de protection et de ravitaillement de la capitale gabonaise, reliée au reste du pays par cette seule voie. Ou encore à l’éventualité d’une évacuation urgente de la province de l’Estuaire. N’est-il pas temps de créer d’autres voies d’accès et de sortie de Libreville ?

La rupture de la route nationale à Meyang ramène au souvenir que depuis le 16 février 2012, l’une des piles soutenant le pont sur le Komo, à Kango, avait été endommagé après un contact violent avec une barge. Les travaux de réhabilitation de ce pont construit entre 1973 et 1975 n’enregistrent vraisemblablement pas un empressement à leur livraison. Des solutions palliatives ont été trouvées consistant à une restriction de la circulation sur l’ouvrage et à la mise en service de deux bacs. On note à l’occasion l’arrêt des travaux de remise en état des tronçons routiers Kougouleu-Médouneu-Sam-Bibass (370 km) et Sam-Mitzic (54 km) qui étaient la troisième solution retenue par le gouvernement gabonais pour maintenir le trafic entre Libreville et l’intérieur du pays. Dans l’urgence, quelle solution palliative pour cette nouvelle rupture de la route nationale n°1 ?

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