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Une Commission après la concertation sur l’intégration régionale

Après les concertations qui se sont déroulées jusqu’au vendredi 16 novembre 2012, en début d’après-midi à la présidence de la République, visant à récolter les arguments des partis politiques de la majorité comme de l’opposition sur les questions d’intégration régionale, le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billie Bi Nzé, a déclaré qu’une Commission de travail sera mise sur pied par décret présidentiel pour élaborer la feuille de route du Gabon.
Cette annonce a été faite au terme de ces assises qui ont permis au président de la République, Ali Bongo Ondimba, de prendre les avis des leaders des formations politiques présentes.

Alain Claude Billie Bi Nzé a d’ailleurs expliqué que «cette démarche visait à présenter à ses hôtes les enjeux de l’intégration sous-régionale et la nécessité pour nos États d’harmoniser nos vues pour un développement intégré, au bénéfice des peuples de notre espace communautaire». Il a en outre précisé qu’«il s’est également agi de présenter dans les grandes lignes, la Cemac d’aujourd’hui et ses principaux projets et objectifs, avant de décliner ce qui devrait constituer la trame de la présidence Gabon à la Cemac».

Dans ce contexte, alors que certains responsables politiques de l’opposition ont décliné l’invitation du chef de l’État, la principale annonce fût la constitution, dans les prochains jours, d’une commission de travail. «Au terme de ces premiers entretiens et après de fructueux échanges avec les participants, le Président de la République a décidé de la mise en place d’une commission de travail, dont la composition et l’organisation seront fixées par décret et feront l’objet d’un communiqué en temps opportun», a dit le porte-parole. Elle sera composée des membres de l’opposition, de la majorité et d’acteurs de la société civile.

Lors du jeu des questions-réponses avec les journalistes, Alain Claude Billie Bi Nzé est revenu sur l’absence de certains représentants des partis politiques à ces rencontres. Pour lui, sur 54 partis politiques conviés, 48 ont pris part aux concertations, ce qui conforte, selon lui, l’adhésion au projet du chef de l’État.

A la sortie des responsables politiques de la majorité de la salle où s’est tenue la réunion avec le chef de l’État, les journalistes ont constaté que la plupart d’entre eux étaient de véritables inconnus et on peut se demander d’où ces partis tirent leur légitimité, qui représentent-ils et même s’ils ont une existence légale. S’il s’agit de nouvelles formations, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas fait beaucoup d’efforts jusqu’à présent pour se faire connaître et donner à sens à leur engagement politique. Plus sérieusement, il est permis de douter de la spontanéité de l’éclosion de telles formations. Interrogés à ce sujet, des membres de la présidence n’ont pu répondre que par des haussements d’épaule et des sourires gênés.

Entre temps, le porte-parole de la présidence s’est étonné du fait qu’une lettre, groupée et signée comme «une pétition», par des formations qui ont récusé l’invitation à l’exception du Parti social-démocrate de Pierre Claver Maganga Moussvou, ait été envoyée en guise de réponse à la présidence de la République. Selon lui, il aurait fallu que ces leaders par «respect du parallélisme des formes puissent envoyer individuellement leur réponse». Sans les citer, Billie Bi Nzé a ajouté qu’il y a des partis qui n’étaient pas invités, mais qui ont également été signataires de cette «pétition».

Les personnalités de l’opposition gabonaise estiment, en effet, que le respect et l’application des mesures prises par ceux qui ont géré ces dossiers par le passé est plus qu’impérieux. «Pour ce qui concerne les mesures d’intégrations dans la sous-région Cemac, leur respect et application prévus par ceux qui vous ont précédé sont plus qu’impérieux pour son développement et partant celui du Gabon», ont-ils écrit dans la lettre adressée au chef de l’État.

Billie Bi Nzé estime que le Gabon est «favorable à l’intégration sous régionale. Mais, il désire savoir qui vient chez lui, d’autant que le Gabon a démarré la distribution des pièces d’identité biométriques. Au-delà, il faudrait avoir l’assurance que les pays qui servent désormais de pays limitrophes de la Cemac garantissent la sécurité au niveau de leurs frontières. L’intégration suppose ainsi que les frontières du Gabon soient déportées au niveau de Tchad et du Niger.

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