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Le braconnage d’éléphants bat son plein au Gabon

Une étude menée conjointement par le gouvernement gabonais, le groupe World Wildlife Fund et la Wildlife Conservation Society vient de mettre en lumière des résultats inquiétants. Depuis 2004, le braconnage a tué plus de 11 000 éléphants au Gabon dans la forêt du parc national de Minkebe.

«Si nous n’inversons pas la situation rapidement, l’avenir des éléphants en Afrique sera compromis», a déclaré Lee White, secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). La demande d’ivoire, utilisé dans la fabrication des bijoux et objets de décoration, augmente rapidement en Asie. Les écologistes affirment que l’influence chinoise croissante et ses investissements en Afrique ont ouvert la porte à un commerce illicite plus important des défenses d’éléphants.

«Les braconniers sont souvent armés de fusils et de tronçonneuses pour enlever les défenses. Ils ont des camps secrets dans les forêts, et échappent ainsi aux gardes forestiers, en laissant des carcasses d’éléphants dans leur sillage», indique un communiqué de la présidence gabonaise. Un responsable d’un parc a déclaré que la plupart des braconniers venaient probablement du Cameroun, où le gouvernement a déployé des hélicoptères de l’armée et des centaines de troupes pour protéger sa propre population d’éléphants.

Selon le communiqué, les forces de sécurité du Gabon ont arrêté la semaine dernière au moins un gendarme qui transportait des défenses dans un véhicule du gouvernement, soulignant le risque de corruption sur un marché noir de plus en plus lucratif. «Si nous ne voulons pas perdre les derniers éléphants d’Afrique Centrale, le commerce illicite d’ivoire doit être considéré comme un crime grave qui corrompt les gouvernements et affecte sérieusement le développement économique et la sécurité», a indiqué Bas Huijbregts, directeur de la campagne anti-braconnage menée par WWF dans la région.

Au Gabon, la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions commises vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant que de 100 000 à 10 millions de francs CFA. Depuis son accession au pouvoir en 2009, le président Ali Bongo cherche à positionner son pays comme un défenseur de la nature en faisant la promotion d’un Gabon vert. Il a fait brûler 5 tonnes d’ivoire en juin 2012, une première en Afrique centrale.

Le pays abriterait près de la moitié des 100 000 éléphants de forêt encore en vie dans le monde. En 2011, environ 40 tonnes d’ivoire illégal ont été saisies dans le monde, représentant des milliers d’éléphants tués. Les chiffres pour 2012 devraient être similaires, d’après le groupe de conservation Traffic.

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