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L’Assemblée nationale ressuscite Paul-Marie Indjendjet Gondjout

GondjoutLes Editions du Cenarest présentent, ce vendredi 15 mars 2013 au Palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale, un ouvrage du Pr Marc-Louis Ropivia intitulé «Paul-Marie Indjendjet Gondjout – Un pionnier dans la construction du Gabon contemporain». L’occasion pour redécouvrir un défricheur de la lutte pour la démocratie au Gabon.

Un livre consacré à Paul-Marie Indjendjet Gondjout, un pionnier de la lutte pour la démocratie au Gabon
«Une propagande viciée et répandue de bouche à bouche (si elle ne figurait pas sur les déclarations des candidats) contribua fortement à diviser des hommes qui […] auparavant étaient les meilleurs amis. Il y eut des élus. A notre avis, leur tâche est de dépasser leurs électeurs et de ramener la concorde. Même si cela doit coûter une réélection. Le travail ainsi réalisé par l’union gabonaise ne peut être que profitable au pays». Ces écrits ne datent pas du tout des années Ali Bongo. Si actuels puissent-ils paraître, ils ont été écrits, en mai 1956, par Paul-Marie Indjendjet Gondjout, dans le seul journal gabonais d’alors, Union Gabonaise.

Une raison historique et pertinente d’aller découvrir, la cérémonie du souvenir que vivra l’Assemblée nationale ce vendredi 15 mars, à travers la présentation officielle de l’ouvrage «Paul-Marie Indjendjet Gondjout – Un pionnier dans la construction du Gabon contemporain». L’évènement est placé sous le haut patronage du président de la République, Ali Bongo Ondimba, et sous la présidence effective de Guy Nzouba Ndama, président de l’Assemblée nationale.

Plongée dans le Gabon pré et postindépendance à travers l’itinéraire d’un promoteur de «la démocratie et [de] la représentation populaire qu’est le parlement», l’ouvrage présenté a été écrit par Marc-Louis Ropivia, universitaire et homme politique gabonais, ancien ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et actuel professeur au département de géographie de l’Université Omar-Bongo. Il retrace la vie et l’œuvre de Paul-Marie Indjendjet Gondjout.

Décédé, il y a 22 ans, celui-ci est le père, entre autres, de Laure Olga Gondjout, ancienne ministre et actuelle secrétaire général de la présidence de la République, de Paul-Marie Gondjout, éminent sociétaire de l’Union nationale et de Vincent de Paul Gondjout, député PDG du 3ème arrondissement de Libreville. Né le 4 Juin 1912, Paul-Marie Indjendjet Gondjout fut le premier président de l’Assemblée nationale gabonaise. Auparavant, il avait été le fondateur du Parti démocratique gabonais en 1946, puis le co-fondateur du Bloc démocratique Gabonais (BDG) en 1953, après la fusion avec le Cercle mixte gabonais (CMG) de Léon Mba. Il avait servi dans l’administration coloniale française dès 1928 avant d’être élu Sénateur français en Juillet 1949, puis réélu en 1952.

L’ouvrage présenté dans le hall du palais Léon Mba, ce 15 mars 2013, est une descente au fond des événements qui ont forgé le Gabon, un véritable voyage dans le temps dont le fil conducteur est ce père de la nation. «L’originalité de son parcours politique est qu’il fut la seule personnalité de la génération des pères de l’Indépendance à avoir travaillé dans les deux chambres de représentation nationale d’une démocratie moderne, le Sénat et l’Assemblée nationale. Son rôle fut donc important dans l’édification du paysage institutionnel du Gabon moderne», lit-on dans une note de présentation de l’ouvrage.

Le legs de Paul-Marie Indjendjet Gondjout reste pourtant d’une cuisante actualité, ainsi qu’on peut s’en convaincre avec l’extrait de ses écrits susmentionnés. Mais aussi quand, poursuivant dans la même veine, il écrit : «Lorsque la fortune politique d’un homme tient entre les mains de compatriotes conscients et honnêtes, méprisant les prébendes et les promesses d’un avenir personnel meilleur, elle peut devenir prodigieuse et efficiente ou très tôt brisée, selon que l’homme est de la trempe de ceux qui le soutiennent, ou selon qu’il joue le jeu qui tend de plus en plus à discréditer certains élus du peuple : «les intérêts généraux après mes intérêts électoraux et financiers». La véritable élite, unie et convaincue que les problèmes urgents qui se posent à elle ne doivent plus être «passés sous la jambe» doit être vigilante et savoir choisir judicieusement ses représentants pour qu’à l’extérieur l’on ne fasse pas une fausse image du Gabon». Un texte résolument d’actualité, qui pose la problématique actuelle du bétail électoral, l’égocentrisme et les machinations politiques machiavéliques, l’intérêt du plus grand nombre et le rayonnement international du Gabon. Qui a dit que nos grands-parents politiques n’avaient pas semé de bonnes graines ?

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