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Vers une dépénalisation des délits de presse

Les-journaux-gabonais-1-465x190L’auditorium de la Maison Georges Rawiri a abrité jeudi à Libreville une importante réflexion sur la dépénalisation des délits de presse au Gabon. Cette question devenue une préoccupation pour les autorités tombe à point nommé au regard des procès contre les journalistes qui se sont souvent soldés par de lourdes amendes contre ces derniers.

Ces travaux initiés par les syndicats et associations des professionnels de la communication et qui coïncident avec la célébration vendredi 3 mai de la journée mondiale de la Liberté de la Presse ont pour but d’élaborer un manifeste dans lequel, ils inviteraient les plus hautes autorités à voter une loi en faveur de la dépénalisation des délits de presse.

En effet, durant leur rencontre, les professionnels de la communication ont fait savoir à l’opinion que dans l’exercice de leur métier, ils étaient toujours astreints aux délits de diffamation et d’injure publique.

A la suite de leur constat, ils ont souhaité que soit réactualisé le principe de « droit de réponse », que les journalistes bénéficient des sessions de formation pour le renforcement de leurs capacités et que le cadre institutionnel qui encadre la pratique du métier de journaliste au Gabon soit revu.

Pour Sylvestre Moundounga, le président de l’Union gabonaise des professionnels de la communication (UGPC), également président du bureau de coordination des travaux du séminaire, « la rencontre a permis de réunir un nombre important de communicateurs afin de débattre du thème de la journée mondiale de la liberté de la presse qui est +Parler sans crainte : Assurer la liberté d’expression dans tous les médias+. Mais aussi, d’examiner le problème des délits de presse afin de solliciter la dépénalisation des délits de presse qui conduisent très souvent les journalistes en prison ».

Revenant sur le rôle que devrait jouer la presse dans le pays qui est d’informer, éduquer et divertir, Sylvestre Moundounga s’est ravisé sur le fait que « la presse sert beaucoup plus d’accompagnateur du pouvoir du fait qu’elle craint l’épée de Damoclès qui est suspendue au dessus de sa tête ».

A cet effet, il a souligné que « si la presse arrivait à obtenir la dépénalisation qui est au centre de leurs réflexions, les journalistes pourront exercer simplement leur métier en tenant compte des règles de déontologie et d’éthique. Dans le cas contraire, ils seront obligés d’appliquer l’auto-censure qui est en elle-même une forme de censure ».

Pour clore le débat, le président de l’UGPC a indiqué que parvenir à une dépénalisation des délits de presse permettra d’une part, d’arrimer la législation gabonaise aux orientations édictées par l’Unesco en la matière, et incitera d’autre part, les journalistes gabonais à jouer pleinement leur rôle d’aiguillon et catalyseur pour le développement du pays.

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