spot_imgspot_img

Accès à la classe de 6ième : le challenge

ecole_gabon-1c747e47Le décret 448/PR/MENESTFPRSCJS consacre le CEP comme moyen d’accès à la classe de 6ième avec évidemment une prise en compte des notes de classes depuis la 1ère année jusqu’en 5ième année et aussi de la note de l’examen. Une décision saluée évidemment par les parents d’élèves mais aussi par les syndicats qui ont toujours demandé l’annulation de ce concours d’entrée en sixième perçu comme injuste puisque de nombreux enfants à la hauteur échouaient souvent.

Près de 20.000 enfants des classes de 5ième sont en attente du fameux sésame. Mais dans quelles conditions seront-ils reçus au secondaire ? Déjà la question des effectifs pléthoriques soulevée par les syndicats de l’éducation nationale reste entière puisque le rythme de construction de salles de classes au Gabon ne permet pas de penser que les lycées et collèges seront capables d’admettre la totalité des nouveaux titulaires du CEP. Pendant ce temps les travaux de plusieurs collèges sont simplement arrêtés, c’est le cas du CES du Cap Estérias qui git dans l’herbe. Le gouvernement, qui a déjà « sacrifié » les locaux du Stade de l’Amitié pour installer des élèves qui auraient du reprendre la classe de 5ième année (CM2), a-t-il aujourd’hui les moyens de construire ou d’agrandir sinon de réaménager d’autres établissements chaque année, car le déficit est considérable, en salles et en enseignants ? quel est l’effort financier à faire ? Le ministère n’a toujours pas indiqué ce qu’il y a lieu d’investir concrètement pour que tous ces enfants de 5ième année apprennent dans de bonnes conditions après leur CEP. Cela signifie aussi qu’il faut recruter plus d’enseignants. C’est-à-dire trouver un nombre signifiant de postes budgétaires chaque année. Or, à ce jour 4800 postes budgétaires promis au lendemain de la session de recrutements dans l’administration publique en avril 2012 ne sont toujours pas disponibles, le Premier ministre ayant expliqué qu’il faut d’abord terminer avec l’opération de mise en retraite et de départ volontaire, entre autres.

La question est donc cruciale. La position du gouvernement est très révélatrice de l’engagement en faveur de la formation d’un plus grand nombre de jeunes Gabonais. Mais est-il nécessaire de prendre un engagement et de l’exécuter sans avoir établi le coût financier et l’effort humain à faire ?

Il ne faut pas non plus oublier que cette « libéralisation » du passage en classe de 6ième aura sur le long terme un impact sur les effectifs des classes de Tle où le BAC reste une vraie barrière et aussi au supérieur où les capacités restent insuffisantes, en témoigne l’étroitesse des universités et écoles existantes et le retard accumulé dans la construction de nouvelles structures comme prévu, notamment à Booué, Oyem ou Port-Gentil.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES