Le chanteur compositeur, Pierre Claver Akenengué a célébré ses quarante années de gloire et de succès avec son public en organisant deux concerts best of vendredi et samedi, à l’Institut français du Gabon(IFG).
Le chanteur compositeur, Pierre Claver Akenengué affectueusement appelé ‘’Tonton coco’’ a communié avec son public qu’il a demandé de l’accompagner dès son entrée sur scène et où chacun y est allé de sa chanson préférée, ‘’d’ Africa Obota’’ à ‘’Piroguier’’, en passant ‘’considérable’’ et ‘’Kêrey’’, sans oublier ‘’le chant du coupeur d’Okoumé’’.
Des chansons dans lesquelles il se souvient de son enfance, évoque l’apartheid…, le drame de l’esclavage et où il rêve d’une Afrique apaisée en dénonçant un continent malade ‘’maladité’’,… Pierre Akendengué embarque également la foule avec ‘’Silence’’ sorti en 1991, où il est à l’initiative avec Hugues de Courson du magistral album ‘’Lambarena’’.
Emprunt de tradition orale, le ton suggestif et allégorique de ses textes se fond dans une musique fluide animée par les percussions et les chœurs féminins. Un best of qui a permit de faire un mélange entre ces anciens titres et son nouvel album destiné dont l’un des titres phares est ‘’Eningo’’, où il parle de la précarité, la désolation, la corruption, ‘’de minorités qui s’enrichissent quand la majorité de la population vit dans la misère et dort sur des matelas prenant l’eau’’.
En Afrique, des gens s’accaparent les ressources du pays quand d’autres n’ont pas de quoi s’habiller et que les hôpitaux deviennent des mouroirs. ‘’Tout cela ne peut pas me laisser indifférent, et forcément, apparaît dans mes chansons’’, a conclut le chanteur, épris de justice et de liberté, donc forcément indigné.
Prix de la Jeune chanson française du MIDEM 1976 et Prix d’Excellence des Africa Music Awards de Libreville en 1997, « l’Africain de la chanson française », comme le surnommait affectueusement son ami Claude Nougaro, est un des pionniers de la musique africaine moderne.
