Le Gabon a adopté un plan stratégique de lutte contre le paludisme pour la période 2013-2017 au terme d’une réunion jeudi à Libreville présidée par le ministre gabonais de la Santé, Pr Léon Nzouba en présence des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), parties prenantes de ce plan stratégique quinquennal de lutte contre la malaria au Gabon.
Selon le Pr Nzouba, ce document adopté s’inscrit dans le cadre de la définition des prochaines étapes afin d’améliorer la performance des programmes ou de redéfinir les orientations et les priorités stratégiques de lutte contre ce fléau, première cause de décès au Gabon avant le VIH sida.
Par ailleurs, le Pr Nzouba a reconnu que l’apparition progressive du paludisme et la propagation de la résistance du plasmodium falciparum aux antipaludiques sont aggravées ces dernières années.
Avec 36 516 cas de prévalence de l’infection au plasmodium en milieu scolaire et professionnel, la malaria demeure la première maladie enregistrée lors des consultations en milieu hospitalier au Gabon, a poursuivi le ministre de la santé.
« Le rapport mondial sur le paludisme de 2012 indique que 90% des 660 000 décès dus au paludisme sont survenus en Afrique, où la maladie tue chaque jour un enfant », a affirmé pour sa part le représentant de l’OMS au Gabon, Dr Sambo Boureima Hama.
M. Boureima Hama a, a en outre ajouté que pour que la lutte soit efficace, les programmes doivent faire la promotion d’une couverture universelle des interventions afin que 80% de la population à risque bénéficient de ses interventions.
Depuis 2010, le Gabon a mis en place une assurance maladie universelle dont plus de 600.000 personnes ont déjà été immatriculées et bénéficient d’une prise en charge.
